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DAVIS BETTE (1908-1989)

Née le 5 avril 1908 à Lowell dans le Massachusetts, Bette Davis étudie l'art dramatique durant ses années de lycée. Elle débute vers la fin des années 1920 dans des spectacles de Broadway et connaît un premier succès personnel en 1929 dans Broken Dishes de Martin Flavin, au côté de Donald Wood. Selon un processus classique à l'époque, un « talent scout » de la firme Universal la remarque, et le studio signe un contrat avec elle. Mais son physique est trop déroutant, selon les canons en vigueur, pour qu'on l'imagine dans les rôles traditionnels de jeune première. Aussi, à l'instar de Joan Crawford, va-t-elle plutôt jouer de ses « défauts » physiques pour s'imposer.

Une personnalité d’exception

Bette Davis quitte bientôt la Universal pour la Warner, où elle tourne aux côtés d'un grand acteur de Broadway, George Arliss, le rôle principal de The Man Who Played God (1932). Le studio, plutôt axé sur une forme de réalisme social, comporte surtout des stars masculines. En outre, l'actrice devait se plier au système pratiqué par le studio pour lancer une star et tourner une série de films, dans des rôles sans continuité, comme faire-valoir de vedettes telles que Paul Muni ou James Cagney. Elle va tourner ainsi avec les plus grands réalisateurs, sans que son nom apparaisse pour autant en tête d'affiche lors de la sortie de films tels que Fashions of 1934 (où on l'utilise comme une copie de Jean Harlow), Jimmy the Gent (1934), Fog over Frisco (1934). Bien que le studio ne soit pas d'accord, elle accepte l'offre de la R.K.O. : le rôle de la jeune servante de Of Human Bondage (Servitude humaine, d'après Somerset Maugham, 1934) au côté de Leslie Howard. Elle a, pour la première fois, l'occasion de composer son personnage de femme ambitieuse, intelligente, aux inflexions de voix cyniques et au jeu déjà distancié. Nominée pour l'oscar de la meilleure interprète, elle n'obtiendra la statuette tant convoitée qu'en 1935, pour le film Dangerous.

<it>La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre</it> - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre

Entre-temps, Bette Davis a fait réviser son contrat et obtenu de Jack Warner une place égale, sur l'affiche, à celle de son partenaire. Toutefois, les films qu'on lui fait tourner ne la satisfont guère, qu'il s'agisse de Marked Women (1937), de Satan Met a Lady (1936, seconde version du Faucon maltais), ou de Kid Galahad (1937). Elle rompt alors son contrat et intente un procès à la firme. Elle perd son procès, mais retourne au studio pour signer un contrat définitif. Elle obtient enfin d'être répertoriée « star », et va tourner ses plus grands succès : Dark Victory (1939), Juarez (1939), sans hésiter à aborder des rôles de composition assez outranciers – pour une jeune actrice – telle la reine vierge Élisabeth dans The Private Lives of Elizabeth and Essex (1939). Après le succès au box office de Jezebel (L'Insoumise, 1938), Bette Davis peut agir « en indépendante ».

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<it>La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre</it> - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre

<it>All About Eve</it>, de J. L. Mankiewicz, 1950 - crédits : 20TH CENTURY FOX/ Album/ AKG-images

All About Eve, de J. L. Mankiewicz, 1950

Bette Davis - crédits : Picture Post/ Moviepix/ Getty Images

Bette Davis

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  • STARS ET VEDETTES

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    Guerre mondiale. Certes, nombre de stars continueront et même renouvelleront leur carrière (Bette Davis, Joan Crawford, Gary Cooper, Clark Gable, par exemple) et de nouvelles stars plus ou moins fugitives apparaîtront. C'est l'époque, d'ailleurs, où se forgera en France le mot « starlette » pour...