BIG DATA
Le futur du big data
Le big data offre d’énormes perspectives. Il a permis au monde scientifique de dénouer des problèmes non résolus jusqu’alors (mise en évidence du boson de Higgs en physique ; métagénomique en bio-informatique), aux groupes politiques de dresser des cartes électorales extrêmement précises (par exemple lors de la réélection en 2012 du président des États-Unis Barack Obama) et aux entreprises commerciales de devenir les « nouveaux devins » capables d’anticiper sans erreur des phénomènes socioéconomiques et d’en profiter.
Cependant, le big data nécessite une infrastructure très lourde qui le réserve aujourd’hui à quelques États et groupes commerciaux privilégiés. L’écosystème qui en résulte est aux mains d’une poignée d’acteurs du secteur des technologies de l’information, ce qui soulève de nombreux problèmes éthiques en termes de vie privée et d’utilisation abusive de profils.
Le big data n’en est qu’à ses balbutiements et le volume de données générées évolue beaucoup plus vite que la recherche dans ce domaine. Pour accompagner cette évolution, une modification profonde des principes et outils de modélisation de données et des langages informatiques permettant d’interroger ces modèles de données (langage de requête) devient nécessaire. Au-delà de ce qu’il est possible de décrire dans ces modèles, il faudra s’accorder sur une représentation interdisciplinaire des données communes, sur la manière d’ajouter des métadonnées relatives à une discipline spécifique, considérer la provenance, la véracité et le contexte dans lequel les données ont été acquises et accepter une certaine marge d’erreur. Autrement dit, tout ce qui permet d’associer une qualité objective et non biaisée à la donnée. Toutes ces évolutions impliquent la création de nombreux métiers autour du big data.
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Écrit par
- François PÊCHEUX : professeur, Sorbonne université
Classification
Médias
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