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BIODÉPOLLUTION

L'avenir de la biodépollution

Les travaux de Pasteur ont amorcé une véritable conscience du rôle des micro-organismes dans notre environnement. Le développement de l'écologie microbienne a connu un premier âge d'or avec les travaux de S. Winogradski et M. W. Beijerinck. Il est apparu qu'il était possible d'isoler de tous les milieux une grande quantité de micro-organismes ayant la capacité de se développer sur un grand nombre de substrats.

L'importance des problèmes d'environnement et plus spécifiquement des catastrophes résultant des activités humaines nous a fait prendre conscience des dangers liés aux pollutions et des risques que les activités industrielles font peser sur la population et le milieu naturel. La biodépollution prend de plus en plus de place face aux techniques chimiques, car les connaissances scientifiques sur le fonctionnement biologique de notre environnement sont, d'une part, de plus en plus nombreuses et approfondies et, d'autre part, permettent de mieux comprendre comment les milieux naturels réagissent à une perturbation. La biodépollution exploite à la fois la diversité génétique et la versatilité métabolique des micro-organismes pour transformer les polluants en sous-produits moins toxiques qui seront intégrés dans les cycles biogéochimiques. Les micro-organismes permettent l'élimination d'un nombre important de composés xénobiotiques (substances étrangères aux organismes vivants), mais des connaissances approfondies sur l'écologie, la physiologie et la flexibilité génétique de ces micro-organismes sont nécessaires pour mettre en place des processus de biodépollution rapides et écologiquement sans danger. La biodépollution est aussi de plus en plus utilisée car elle est beaucoup moins onéreuse que les procédés classiques. De ce fait, l'utilisation des micro-organismes dans la dépollution sera de plus en plus importante à l'avenir, mais des études restent cependant nécessaires afin d'assurer une gestion complète et raisonnée de notre environnement.

— Jérôme COMBRISSON

— Sylvain CHAILLOU

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