BIOTECHNOLOGIES
Les biotechnologies blanches
Elles ont pour objet la fabrication de produits (polymères, édulcorants, acides aminés, etc.), l'invention de procédés (bioraffinerie) ou la production de bioénergie à l'échelle industrielle à partir de l'utilisation de la biomasse considérée comme une matière première renouvelable. Ces matières premières (maïs, paille, sucre, betterave, bois, oléagineux, etc.) sont transformées en produits finis (acides aminés, enzymes, produits pharmaceutiques, ingrédients, polymères, édulcorants tensioactifs, bioplastique, bioéthanol, etc.), généralement grâce à des micro-organismes. Ces méthodes illustrent la transition progressive de notre système industriel depuis les matières premières primaires fossiles vers les matières biologiques renouvelables.
Les biotechnologies blanches s'inscrivent en effet directement dans la préoccupation d'un développement durable par l'utilisation de sources de carbone renouvelables (au lieu du carbone fossile), le recours à des réactions à température normale (économie d'énergie), la production de déchets en volume limité, l'absence de solvants et une consommation d'eau souvent très réduite. Ces méthodes aboutissent au concept de « bioraffineries intégrées » où, à partir de matières premières végétales (plantes entières, résidus, micro-organismes), différents produits (intermédiaires ou finis) sont obtenus et utilisés pour divers domaines industriels (alimentaires, biocarburants, biomatériaux, additifs, pharmacie, enzymologie, etc.). La transformation de la plante entière par des procédés de bioconversion présente trois atouts : elle permet d'optimiser le rendement énergétique à l'hectare ; elle limite les surfaces nécessaires ; et elle ne donne pas de sous-produits. Ces avantages placent l'optimisation des procédés de bioconversion au rang des priorités technologiques mondiales.
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Écrit par
- Pierre TAMBOURIN : directeur général du Genopole
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