BLÉ
Un marché mondial du blé en progression
Les échanges internationaux de blé portent aujourd’hui en moyenne sur 135 millions de tonnes par an, ce qui représente 20 p. 100 de la production mondiale. Si le blé demeure de très loin la céréale la plus échangée sur les marchés internationaux, les volumes concernés, après s'être stabilisés au cours des années 1980 et 1990, repartent aujourd'hui à la hausse : ils ont augmenté d’un tiers entre le début des années 2000 et le début des années 2010.
Les principaux pays importateurs se trouvent en Afrique du Nord (Égypte, Algérie…), au Moyen-Orient (Irak…) ainsi qu’en Asie orientale (Japon, Corée du Sud…) et sud-orientale (Indonésie…).
Face à une demande qui provient de plus de 160 pays, l'offre apparaît très concentrée économiquement et géographiquement : un petit groupe de cinq exportateurs (États-Unis, Canada, Argentine, Australie et Union européenne) réalise les deux tiers des exportations mondiales de blé. Loin de s'accorder entre eux, afin de stabiliser le marché international du blé, ils s'y affrontent pour conserver ou accroître leurs parts de marché. Les réformes de la Politique agricole commune de 1992, 1999 et de 2003 ainsi que l’envolée des cours du blé font que l’Union européenne peut exporter aujourd’hui du blé sur le marché mondial sans « restitutions », c’est-à-dire sans aides à l’exportation. La compétition entre les grands exportateurs « traditionnels » de blé est devenue d’autant plus vive qu’un nouvel exportateur majeur est apparu depuis les années 2000 : l’ensemble formé par les « pays de la mer Noire » ( Russie, Ukraine, Kazakhstan), ensemble désormais capable d’exporter certaines années davantage de blé que les États-Unis.
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Écrit par
- Jean-Paul CHARVET : professeur émérite à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, membre de l'Académie d'agriculture de France
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