BONHEUR (notions de base)
Bonheur et éternité
Le bonheur n’est envisageable que si une forme d’éternité nous est accessible. Cette condition n’apparaît folle qu’aussi longtemps que nous confondons l’éternité et le temps à l’état pur, l’instant pleinement vécu. Elle devient au contraire tout à fait raisonnable sitôt que nous découvrons, dans notre réconciliation avec le devenir, la seule porte ouverte sur l’éternité. Contrairement à l’affirmation de Kant selon laquelle nous ne devrions pas viser le bonheur, mais seulement nous rendre « dignes du bonheur » (Critique de la raison pratique, 1788), celui-ci ne saurait être une récompense venant de l’extérieur, en l’occurrence de Dieu comme Juge suprême. Sans rien attendre du dehors, nous devrions convertir notre désir et notre liberté afin de parvenir à la joie. Tant que ce programme ne mobilisera pas l’énergie des hommes, la Terre ne risque-t-elle pas de demeurer longtemps une « vallée de larmes » ?
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Philippe GRANAROLO : professeur agrégé de l'Université, docteur d'État ès lettres, professeur en classes préparatoires
Classification