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BOTANIQUE
Botanique et grand public
Si les botanistes professionnels sont relativement peu nombreux, la botanique ayant été considérée durant la seconde moitié du xxe siècle comme une science désuète et peu porteuse, en revanche de très nombreux amateurs se passionnent aujourd'hui pour l'observation des plantes, leur identification et leur protection. Les menaces pesant sur la biodiversité ont d'ailleurs pour effet d'entraîner la création de nombreuses associations naturalistes locales qui proposent des sorties, des conférences et diverses animations et actions autour des plantes. Ces associations sont parfois influentes pour entraînter le classement d'un site présentant un intérêt floristique particulier en une aire protégée de type réserve naturelle, réserve biologique, zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique, ou site Natura 2000. En effet, ces botanistes amateurs sont parfois très compétents et leurs connaissances approfondies d'une région donnée leur permet, dans certains cas, de donner l'alerte quant à la situation de telle ou telle espèce.
Plusieurs initiatives de sciences citoyennes ou participatives, s'appuyant sur cet extraordinaire potentiel humain en termes de connaissances naturalistes, ont vu le jour depuis les années 2000. Elles sont d'ailleurs particulièrement développés dans le domaine des sciences naturelles, où le travail de terrain requiert un matériel simple et peu onéreux : un carnet, une loupe, un bon appareil photographique sont souvent suffisants. Citons notamment le programme Vigie-flore qui a été mis en place depuis 1999 par le laboratoire Conservation des espèces, restauration et suivi des populations du Muséum national d'histoire naturelle (Paris). Son but est de suivre l'évolution de l'abondance des espèces végétales les plus communes en France. Il repose sur les compétences de botanistes volontaires (professionnels ou amateurs de bon niveau). Ce type de programme permet de générer des données à l'échelle d'un territoire entier, ce qui est impossible à obtenir dans le même temps par le biais des seuls spécialistes. Les protocoles à mettre en œuvre sont très simples et la quantité des données obtenues compense statistiquement les éventuelles erreurs qui pourraient être faites au niveau de l'identification des espèces.
Le développement de la photographie numérique a entraîné, dans une certaine mesure, une modification des pratiques chez les naturalistes, et notamment chez les botanistes. Auparavant, la pratique de l'herbier était systématique pour les botanistes professionnels et amateurs afin de conserver une trace du spécimen identifié. Certaines espèces rares, donc convoitées, ont parfois fait l'objet de prélèvements excessifs, entraînant dans certains cas la mise en danger de l'espèce, voire son extinction dans les cas extrêmes. La possibilité de photographier une plante sous tous les angles de façon aisée, peu coûteuse et rapide (visualisation instantanée des prises de vue) permet de restreindre les prélèvements sur le terrain et favorise ainsi la protection de la biodiversité. La mise en herbier demeure toutefois une étape indispensable dans le processus de description d'une nouvelle espèce, afin de disposer d'un spécimen servant de référence pour l'identification de l'espèce.
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Écrit par
- Sophie NADOT : professeure au Laboratoire écologie, systématique, évolution de l'université Paris-Sud
- Hervé SAUQUET : maître de conférences à l'université Paris-Sud, professeur au Laboratoire écologie, systématique, évolution de l'université Paris-Sud
Classification
Médias
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