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BOUCHER GUILLAUME (XIIIe s.)

Orfèvre du grand khān des Mongols dont l'aventure est rapportée par le franciscain Guillaume de Rubrouck dans son Itinéraire. Parisien d'origine, Guillaume Boucher émigre en Hongrie où il épouse une femme née dans le pays, mais d'ascendance lorraine. Fait prisonnier à Belgrade lors d'un raid mongol et déporté à Karakorum en sa qualité d'habile artisan, il introduit au cœur de la Mongolie les techniques de l'orfèvrerie française, tout en s'inspirant de certains procédés et motifs de l'art extrême-oriental ; c'est ainsi qu'il construit un grand automate d'argent en forme d'arbre, flanqué de lions et de serpents vomissant des boissons et surmonté d'un ange sonnant de la trompette. En 1253-1254, il est un informateur sûr et dévoué pour Rubrouck, que Saint Louis avait envoyé en mission auprès du grand khān Mongku. Ce destin exceptionnel est significatif du rôle que l'« Empire des steppes » a joué, pendant la période de la pax mongolica, comme lieu de rencontre privilégié entre l'Extrême-Orient et l'Occident (milieu xiiie s.-début xive s.).

— Jean-Marcel CHAMPION

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  • MONGOLIE, histoire

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    • 17 572 mots
    • 20 médias
    ...toute une petite colonie de Français capturés à Belgrade, grand centre de culture française au sein du royaume hongrois de Bela IV. L'orfèvre parisien Guillaume Boucher est non seulement l'artiste de la communauté catholique de Qaraqorum, mais aussi le principal ingénieur occidental de la cour de Möngke,...