BOUDDHISME (Histoire) L'expansion
À Java
À Java, à partir du viiie siècle, sous la dynastie bouddhiste des Çailendra, ont été édifiés des monuments qui comptent parmi les plus importants du bouddhisme. Une inscription, datée de 778 et gravée en caractères de l'Inde du Nord (alors que les écritures de l'Asie du Sud-Est se rattachent à celles de l'Inde méridionale), nous apprend qu'un roi de la dynastie des Çailendra fit ériger un sanctuaire – connu de nos jours sous le nom de Chandi Kalasan – dédié à la Tārā. À côté du gigantesque Borobudur, monument d'un symbolisme difficile, orné de bas-reliefs qui illustrent certains des textes les plus importants du Mahāyāna, se dressent des temples d'une chronologie incertaine, Chandi Pavon, Chandi Mendut, Chandi Sari. Les Chandi Plaosan et Sewu, dont les 240 templions sont dédiés aux divinités du panthéon bouddhique tardif, datent d'une époque légèrement postérieure.
Un texte en vieux javanais, le Kamahāyānikan, présente un exposé d'ensemble du bouddhisme du Grand Véhicule. D'ailleurs à Java et à Bali, le bouddhisme se transforma considérablement, d'une part par contamination avec le culte des ancêtres, d'autre part par syncrétisme avec le çivaïsme (culte de Çiva-Buddha).
À partir de la fin du xiiie siècle, les religions d'origine indienne furent progressivement éliminées de Sumatra et de Java. Mais à Bali subsistent des textes bouddhiques, en sanskrit mêlé de balinais, incompréhensibles à l'heure actuelle pour les prêtres eux-mêmes.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean NAUDOU : professeur à l'université de Provence
Classification
Médias
Autres références
-
ARHAT ou ARHANT
- Écrit par Jean-Christian COPPIETERS
- 308 mots
Le terme arhat ou arhant (de la racine arh, mériter), que l'on peut traduire par « saint », désigne dans le bouddhisme ancien le stade le plus élevé dans la progression religieuse pour les adeptes du Petit Véhicule, stade qui fait suite aux étapes de srotaāpanna, de sakrdāgāmin et d'anāgāmin....
-
ASIE DU SUD-EST (art et archéologie) - Les grands empires
- Écrit par Bernard Philippe GROSLIER
- 4 138 mots
- 5 médias
...comme sous le manteau de l'islam à Java. Sauf à Bali où, précisément, les beaux travaux de l'école hollandaise ressuscitent des archaïsmes fascinants. Le bouddhisme, lui, et par une curieuse symétrie inverse, fut chassé de l'Inde (sauf de Ceylan) mais est devenu en Birmanie, en Thaïlande, au Laos... -
AVALOKITEŚVARA
- Écrit par Marie-Thérèse de MALLMANN
- 672 mots
- 1 média
Le mot « Avalokiteśvara » vient du sanskrit ava, de haut en bas ; lokita, racine lok, voir, regarder ; īśvara, seigneur, maître, donc « Seigneur qui regarde d'en haut », sous-entendu « avec commisération » ; il est appelé aussi Lokeśvara (loka, monde visible, īśvara). La...
-
BAREAU ANDRÉ (1921-1993)
- Écrit par Bernard FRANK
- 853 mots
André Bareau a été la totale incarnation des vertus que requiert l'étude approfondie du bouddhisme et de celles qu'elle est susceptible d'apporter en retour. Né en 1921 à Saint-Mandé, il passa à dix-sept ans le concours de l'école normale d'Auteuil et s'y prépara au métier d'instituteur, mais son attirance...
- Afficher les 62 références