BOULEZ PIERRE (repères chronologiques)
26 mars 1925 Pierre Boulez naît à Montbrison (Loire).
1946 Boulez est nommé directeur de la musique de scène de la Compagnie Renaud-Barrault (il conservera ce poste jusqu'en 1955). Il compose la Première Sonate pour piano, la Sonatine, pour flûte et piano (commande de Jean-Pierre Rampal), et entame la composition du Visage nuptial, pour soprano, contralto, chœur de femmes et grand orchestre, sur des poèmes de René Char tirés de Fureur et mystère (la première version de cette œuvre est achevée en 1947 ; elle sera révisée en 1951-1952, puis en 1985-1989).
1948 Boulez compose la Deuxième Sonate pour piano (qui sera créée par Yvette Grimaud le 29 avril 1950 à l'École normale de musique de Paris) et Le Soleil des eaux, pour soprano, chœur mixte et orchestre, sur des poèmes de René Char (Complainte du lézard amoureux et La Sorgue, extraits du Soleil des eaux) ; cette œuvre sera révisée en 1950, en 1958 et en 1965 (la version de 1950, pour soprano, ténor, baryton, chœur et orchestre, sera créée le 18 juillet 1950 au Théâtre des Champs-Élysées, par l'Orchestre national et les Chœurs de la R.T.F. sous la direction de Roger Désormière, avec Irène Joachim, Joseph Peyron et Pierre Mollet).
4 mai 1952 Le premier mouvement du Premier Livre de Structures pour deux pianos est créé à Paris par Olivier Messiaen et Pierre Boulez ; la version intégrale, en trois mouvements, sera crée à Cologne le 13 novembre 1953, par Yvette Grimaud et Yvonne Loriod ; dans cette œuvre, Boulez tente un sérialisme intégral : l'ordre imposé par les règles du développement sériel s'applique également à la polyphonie, au rythme, aux nuances et à l'instrumentation.
1954 Boulez fonde les Concerts du Petit Marigny, qui prendront en 1955 le nom de Domaine musical, véritable banc d'essai de la musique nouvelle ; Boulez dirigera le Domaine musical jusqu'en 1967.
18 juin 1955 Le Marteau sans maître, pour voix et six instruments, sur des poèmes de René Char extraits du Marteau sans maître, est créé à Baden-Baden, lors du festival de la Société internationale de musique contemporaine, par la mezzo-soprano Sybilla Plate et l'Orchestre symphonique du Südwestfunk de Baden-Baden sous la direction de Hans Rosbaud, son dédicataire.
20 octobre 1962 Les cinq mouvements de Pli selon pli, « portrait de Mallarmé pour soprano et orchestre », sont créés au festival de Donaueschingen, par l'Orchestre symphonique du Südwestfunk de Baden-Baden sous la direction de Hans Rosbaud.
26 mars 1965 Éclat, pour orchestre (15 musiciens), est créé à l'université de Californie à Los Angeles (U.C.L.A.), par des membres du Los Angeles Philharmonic Orchestra sous la direction du compositeur.
1966 Éclat devient Éclat / Multiples, pour orchestre ; cette œuvre sera créée le 21 octobre 1970 à Londres, par l'Orchestre symphonique de la B.B.C. sous la direction du compositeur. Invité par Wieland Wagner, Boulez dirige pour la première fois au festival de Bayreuth (Parsifal, mis en scène par Wieland Wagner) ; il dirige cette production de Parsifal à Bayreuth en 1966, 1967, 1968 et 1970.
1971-1977 Boulez est directeur musical et chef principal de l'Orchestre philharmonique de New York.
2 avril 1975 Rituel in memoriam Bruno Maderna, pour orchestre en huit groupes, est créé à Londres par l'Orchestre symphonique de la B.B.C. sous la direction du compositeur.
1976 Boulez revient au festival de Bayreuth pour diriger la célèbre production du centenaire de la Tétralogie, mise en scène par Patrice Chéreau ; il la dirigera cinq ans de suite, jusqu'en 1980. Il fonde l'Ensemble InterContemporain, qu'il dirigera jusqu'en 1998.
Automne de 1977 L'I.R.C.A.M. (Institut de recherche et de coordination acoustique/musique) ouvre ses portes. Boulez, qui avait été invité à le fonder par Georges Pompidou en 1970, le dirigera jusqu'en 1992.[...]
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Écrit par
- Juliette GARRIGUES : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)
Classification
Autres références
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PIERRE BOULEZ (exposition)
- Écrit par Alain FÉRON
- 904 mots
- 1 média
Organisé autour des œuvres phares de Pierre Boulez, l’hommage en forme d’exposition que nous propose la Philharmonie de Paris, du 17 mars au 28 juin 2015, se révèle très intelligemment conçu.
Agrémenté d’un grand nombre de documents (photos, lettres, manuscrits de partitions, extraits de...
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RÉPONS (P. Boulez)
- Écrit par Juliette GARRIGUES
- 287 mots
- 1 média
La version initiale de Répons, de Pierre Boulez, est créée le 18 octobre 1981 au festival de Donaueschingen, sous la direction du compositeur. Avec cette pièce pour solistes, ensemble instrumental et dispositif électroacoustique, l'idée, chère au monde occidental, de l'œuvre-objet, produit fini...
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ACOUSMATIQUE MUSIQUE
- Écrit par François BAYLE
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1980. Utilisation du système 4X par Pierre Boulez à l'I.R.C.A.M. (Institut de recherche et de coordination acoustique/musique) dans son œuvre Répons pour la projection/transformation du jeu des six solistes. En 1988, la Matrix 32 assurera une répartition programmée des mouvements du son dans... -
ALÉATOIRE MUSIQUE
- Écrit par Juliette GARRIGUES
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...arrivée fixés pour toujours. Le « Livre » de Mallarmé – qui n'a ni commencement ni fin obligés et dont les pages peuvent être lues dans n'importe quel ordre – exerça ainsi une influence très forte sur Pierre Boulez, qui tenta d'en donner l'équivalent musical dans sa Troisième Sonate pour piano (1957). -
AMY GILBERT (1936- )
- Écrit par Alain FÉRON et Juliette GARRIGUES
- 2 709 mots
Sa rencontre avec Boulez, en 1956, va être décisive pour son processus compositionnel, de même que sa fréquentation des cours d'été de Darmstadt en 1958 et 1960, où il découvre Karlheinz Stockhausen et fait la connaissance de Bruno Maderna, Luigi Nono et Henri Pousseur. En 1957, sa Cantate... -
ANALYSE & SÉMIOLOGIE MUSICALES
- Écrit par Jean-Jacques NATTIEZ
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...« La musique est, par son essence, impuissante à exprimer quoi que ce soit [...]. L'expression n'a jamais été la propriété immanente de la musique » (I. Stravinski, 1962, p. 110). EtBoulez affirmait, sans concession : « La musique est un art non signifiant » (1961, in P. Boulez, 1985, p. 18). - Afficher les 20 références