BRAGG sir WILLIAM HENRY (1862-1942) & sir WILLIAM LAWRENCE (1890-1971)
Des carrières plus indépendantes
Au sortir de la guerre, William Henry Bragg obtient le poste de professeur de physique au University College de Londres, avant d’être nommé en 1923 à la chaire de chimie de la Royal Institution, où il dirige le laboratoire Davy-Faraday. Il le dynamise en attirant de jeunes chercheurs, tout en centrant son activité sur l’étude des composés organiques par spectroscopie X. Quant à son fils, il obtient en 1919 le poste de professeur de physique à l’université de Manchester où il succède à Ernest Rutherford (1871-1937) et y développe le groupe de recherche cristallographique. Moins de quinze ans après son père, il devient à son tour membre de la Royal Society en 1921 et épouse, la même année, Alice Hopkinson qui sera sa compagne jusqu’à la fin de ses jours. William Lawrence Bragg se concentre sur l’étude des silicates et publie la structure du béryl (Be3Al2Si6O18) en 1926 avec son étudiant Joseph West. La méthode qu’il utilise repose sur les séries de Fourier à deux dimensions pour calculer les densités d’électrons projetées sur les faces des cristaux, une approcheproposée antérieurement par son père et qui deviendra standard (le point crucial étant la détermination de la phase de l’amplitude diffractée).
William Lawrence Bragg s’intéresse ensuite à la structure métallique des alliages, pour comprendre leurs propriétés, observées à la suite d’un refroidissement brusque. Après avoir dirigé le National Physical Laboratory de 1937 à 1938, il succède de nouveau à Ernest Rutherford à la chaire professorale du Cavendish Laboratory de l’université de Cambridge. Son père devient président de la Royal Society de 1935 à 1940 et décède à Londres le 10 mars 1942.
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Écrit par
- Christian BRACCO : maître de conférences habilité à diriger des recherches
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Média
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