SCHMIDT BRIAN P. (1967- )
Astrophysicien américain et australien, prix Nobel de physique 2011. Né à Missoula dans le Montana (États-Unis) le 24 février 1967, Brian P Schmidt effectue ses études universitaires à l’université de l’Arizona puis à Harvard où il soutient sa thèse de doctorat en 1993 sous la direction de l’astronome Robert Kirchner. Sa thèse est consacrée à l’observation des supernovae de type II et à la détermination des échelles de distances extragalactiques. En 1995, il est nommé professeur à l’Université national australienne (A.N.U.) à Canberra (Australie). Membre de la même collaboration internationale que l’astrophysicien Adam Riess à l’université de Californie de Berkeley – un groupe de vingt astronomes des cinq continents dédié à la recherche et l’observation des supernovae lointaines (High-Z Supernova Search Team) –, Schmidt participe à la découverte de supernovae très lointaines dont les caractéristiques indiquent une probable accélération de l’expansion de l’Univers. L’équipe de Saul Perlmutter du laboratoire national Lawrence à Berkeley arrive indépendamment à la même conclusion à partir de données observationnelles différentes.
Les résultats des deux équipes sont publiés presque simultanément en 1998, ceux de Schmidt et de ses collaborateurs sous le titre « Preuve observationnelle de l’accélération de l’Univers et d’une constante cosmologique ». Schmidt, Riess et Perlmuttter seront colauréats du prix Nobel de physique en 2011 pour cette découverte inattendue de l’accélération de l’expansion de l’Univers, dont une cause possible pourrait être l’existence d’une « énergie noire » de nature mystérieuse. Schmidt fut ensuite un acteur majeur de la construction d’un télescope optique entièrement automatique (le Skymapper), mis en service en 2008 à l’observatoire du mont Stromlo, près de Canberra. En plus de ses occupations académiques, Schmidt travaille dans son domaine vinicole de Maipenrai, où il élève « sans compromis » du pinot noir sur des collines au sol rocheux et au climat froid, à une altitude de 760 mètres.
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Écrit par
- Bernard PIRE : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau