- 1. Les symptômes de la bronchiolite
- 2. Une maladie en général bénigne mais avec un fort retentissement social
- 3. Conduite à tenir devant une bronchiolite
- 4. Signaux d’alarme
- 5. Une place limitée pour la kinésithérapie et les médicaments
- 6. Le développement de traitements préventifs
- 7. Prévenir la surcharge des services hospitaliers
- 8. Bibliographie
BRONCHIOLITE
La bronchiolite aiguë est une infection respiratoire très courante, le plus souvent secondaire au virus respiratoire syncytial (ou VRS). Elle donne lieu chaque hiver à des épidémies touchant plus particulièrement les jeunes enfants. Ces épidémies apparaissent en général à la mi-octobre, puis connaissent un pic en décembre, avant de se terminer à la fin de l’hiver. Cette maladie est la plupart du temps bénigne, mais 2 à 3 % des enfants atteints doivent cependant être hospitalisés.
Les symptômes de la bronchiolite
La bronchiolite est une maladie infectieuse virale, qui atteint les petites bronches (ou bronchioles). Dans 60 à 75 % des cas, le VRS – dont il existe deux sous-types, A et B – est impliqué, mais d’autres virus peuvent provoquer des bronchiolites, comme des virus para-influenza, des adénovirus, des rhinovirus…
Cette affection respiratoire atteint plus particulièrement les enfants de moins de deux ans – avec un pic entre trois et six mois – dont le système immunitaire est immature ; les grands enfants et les adultes peuvent être porteurs du VRS et le transmettre aux nourrissons. Chez les personnes âgées, des infections peuvent aussi apparaître, favorisées par le vieillissement du système immunitaire.
La bronchiolite peut se manifester par un simple encombrement nasal, un rhume sans fièvre ou avec une fièvre modérée, notamment chez les adultes, qui peuvent être porteurs du VRS sans le savoir. Chez les nourrissons, les symptômes sont en général plus marqués : l’infection s’accompagne souvent de toux du fait du développement, en deux ou trois jours après la rhinite, d’une infection respiratoire basse au niveau des bronchioles. Ces étroites voies aériennes peuvent s’obstruer en raison de l’inflammation, d’un œdème, d’une majoration des sécrétions, et induire une gêne respiratoire chez les jeunes enfants. Les nourrissons infectés ont souvent une respiration rapide et sifflante assez caractéristique, qui oriente le diagnostic. À l'auscultation, le médecin entend des râles dits sibilants (de timbre aigu avec sifflement, ou wheezing) témoignant du rétrécissement du calibre des bronches. Le bébé peut avoir de la fièvre et connaître des difficultés à s’alimenter en raison de la gêne respiratoire.
L’infection, qui est prise en charge le plus souvent à domicile, disparaît en moyenne en dix jours, mais la toux peut persister deux à quatre semaines. Le diagnostic est clinique. La prise en charge repose sur des mesures d’hygiène pour prévenir l’infection et, dans la plupart des cas, une fois l’infection présente, sur le lavage du nez des enfants avec du sérum physiologique.
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Écrit par
- Corinne TUTIN : docteure en médecine, journaliste médicale
Classification
Média
Autres références
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ASTHME
- Écrit par Philippe GODARD et François-Bernard MICHEL
- 5 857 mots
- 2 médias
...authentique et durable. Les virus responsables d’exacerbation sont les rhinovirus (dans 48 p. 100 des cas), le virus respiratoire syncitial (18 p. 100, d'où le lien souvent évoqué entre bronchiolite et asthme) puis le Mycoplasma pneumoniae (14 p. 100) et corona virus (12 p. 100). Chlamydia, ...