- 1. Les symptômes de la bronchiolite
- 2. Une maladie en général bénigne mais avec un fort retentissement social
- 3. Conduite à tenir devant une bronchiolite
- 4. Signaux d’alarme
- 5. Une place limitée pour la kinésithérapie et les médicaments
- 6. Le développement de traitements préventifs
- 7. Prévenir la surcharge des services hospitaliers
- 8. Bibliographie
BRONCHIOLITE
Signaux d’alarme
Il n’y a pas d’inquiétude à avoir tant que l’enfant conserve son comportement habituel, dort et mange normalement. En revanche, il faut faire appel au médecin si, après lavages du nez, l’enfant semble fatigué, « mou » ou, au contraire, est trop réactif et pleure beaucoup. De même, s’il mange moins de 50 % de ses portions habituelles, a du mal à respirer, avec un thorax creux, ou présente une respiration très rapide. On consultera aussi le médecin devant une fièvre élevée ou mal tolérée.
Un malaise, des pauses respiratoires, une somnolence, des signes de cyanose (lèvres bleues), un refus de toute alimentation ou encore des vomissements engagent à se déplacer aux urgences. C’est aussi le cas si l’enfant atteint de bronchiolite a moins de six semaines, est un ancien prématuré âgé de moins de trois mois ou présente une pathologie cardiaque, respiratoire, ou encore un déficit immunitaire. En pratique, le praticien évalue si la forme clinique de bronchiolite est légère, modérée ou grave en fonction de l’état général de l’enfant, de sa capacité à s’alimenter, de son état respiratoire, de sa fréquence cardiaque et de son indice de saturation en oxygène. En France, les critères d’évaluation ont été définis par la Haute Autorité de santé et le Conseil national professionnel de pédiatrie dans leurs recommandations de novembre 2019 pour la prise en charge du premier épisode de bronchiolite aiguë chez le nourrisson de moins de douze mois. La décision éventuelle d’hospitalisation et le choix du lieu de celle-ci (service de pédiatrie, unité de soins intensifs ou de réanimation) prennent également en compte d’autres critères comme l’âge (moins de six semaines ou non), la présence de comorbidités et le contexte social. La Haute Autorité de santé conseille enfin de reprendre contact avec le médecin si la toux persiste après quatre semaines d’évolution.
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Écrit par
- Corinne TUTIN : docteure en médecine, journaliste médicale
Classification
Média
Autres références
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ASTHME
- Écrit par Philippe GODARD et François-Bernard MICHEL
- 5 857 mots
- 2 médias
...authentique et durable. Les virus responsables d’exacerbation sont les rhinovirus (dans 48 p. 100 des cas), le virus respiratoire syncitial (18 p. 100, d'où le lien souvent évoqué entre bronchiolite et asthme) puis le Mycoplasma pneumoniae (14 p. 100) et corona virus (12 p. 100). Chlamydia, ...