BROUILLARDS
Observation et prévision des brouillards
En France métropolitaine, d’après Météo-France, on observe un nombre de jours de brouillard par an (calculé sur la période 1981-2010) qui est de 1 à Nice, 52 à Bordeaux-Mérignac, 85 à la pointe du Raz et 241 au mont Aigoual. Les régions les plus exposées sont les régions humides (zones marécageuses, zones côtières, vallées, zones forestières…). Les saisons les plus favorables sont l’automne et l’hiver avec l’arrivée des premiers grands courants d’air froid sur des sols et de grandes surfaces aquatiques plus chaudes.
Même si les différents processus de formation des brouillards sont bien connus, leur localisation et leur intensité restent difficiles à prévoir avec précision. En effet, le brouillard est un phénomène de petite échelle ayant une extension verticale généralement très réduite et une forte variabilité spatio-temporelle. Par ailleurs, leur apparition et leur intensité sont très sensibles au taux d’humidité de l’air, ainsi qu’à la quantité et aux propriétés des aérosols et autres poussières présents dans l’atmosphère, des variables qui sont extrêmement difficiles à observer. Or, une faible variation de ces paramètres peut être suffisante pour déclencher ou empêcher leur formation.
Pour prévoir le brouillard et les conditions de faible visibilité, Météo-France a développé, avec le Laboratoire d’aérologie de l’université de Toulouse, un modèle de simulation mathématique baptisé COBEL (Code de brouillard à l’échelle locale) qui calcule l’évolution des conditions météorologiques sur de nombreux niveaux situés à la verticale d’un point de mesure. Cet outil, qui estime aussi l’évolution des conditions atmosphériques (température, humidité, turbulence...), a très vite intéressé l’aéronautique et de nombreux aéroports comme ceux de Roissy, Orly, Lyon–Saint-Exupéry, San Francisco ou New York.
Des travaux sont menés pour améliorer la représentation des brouillards dans des modèles de simulation mathématique capables d’étendre ce type de prévision à l’ensemble de la France métropolitaine.
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
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