BRUGES
Décadence
Le Zwin s'était ensablé au cours du xve siècle, à la suite de malencontreuses spéculations foncières et endiguements effectués par les abbayes et les riches marchands. En outre, après le soulèvement de la ville contre Maximilien d'Autriche, au cours duquel le prince de Habsbourg fut incarcéré à Bruges même en 1484, la ville perdit ses privilèges au profit d'Anvers. Les commerçants étrangers la quittèrent. La ville qui, au faîte de sa puissance, comptait 35 000 habitants, entra en décadence. Elle ne profita pas de l'essor du capitalisme commercial du xvie siècle ni ne participa à l'industrialisation du xixe siècle. Tenue ainsi à l'écart du « progrès » industriel aux xixe et xxe siècles, elle fut surnommée « Bruges la morte » (Georges Rodenbach), ce qui, paradoxalement, lui assura par la suite sa renaissance touristique.
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Écrit par
- Christian VANDERMOTTEN : docteur en sciences géographiques, professeur émérite à l'Université libre de Bruxelles, membre de la classe des lettres de l'Académie royale de Belgique, président de la Société royale belge de géographie
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