BULLE, dermatologie
Soulèvement épidermique circonscrit, contenant un liquide clair. La bulle se distingue par ses dimensions : elle est plus grande qu'une vésicule, plus petite qu'une phlyctène. Symptôme caractéristique de certaines dermatoses, la bulle peut toutefois apparaître occasionnellement au cours de certaines affections (lichen, prurigo, dermites artificielles, leucémides, etc.). Certaines bulles sont la conséquence d'un traumatisme, d'une brûlure, d'une gelure, d'un trouble métabolique (porphyries), de l'absorption de certaines substances et notamment de médicaments (toxidermies) et enfin de l'irritation de l'épiderme (dermite des prés). Certaines infections peuvent se traduire par des bulles, tels l'impétigo, dû aux pyogènes, ou le pemphigus de la syphilis congénitale.
Les épidermolyses bulleuses sont des affections congénitales, tantôt simples et peu sévères, transmises en dominance, tantôt accompagnées de dystrophies, encore peu graves dans la forme hyperplasique, mais plus sévères dans la forme polydysplasique. Les grandes affections bulleuses apparemment primitives groupent les pemphigus et la maladie de Brocq-Dühring. Dans celle-ci, les bulles, par clivage dermo-épidermique, sont accompagnées d'autres types éruptifs et de signes fonctionnels, mais l'état général est classiquement conservé. Les recherches immunologiques tendent à opposer dans ce groupe la pemphigoïde à grosses bulles et la dermatite herpétiforme. Les bulles de l'érythème polymorphe se disposent en cocarde plus ou moins complète (herpès iris) et sont caractérisées à l'examen histologique par une nécrose de leur toit. La maladie récidive souvent avec une gravité diverse ; elle atteint les muqueuses dans l'ectodermose pluriorificielle de Fiessinger-Leroy et le syndrome de Stevens-Johnson. On retrouve dans certains cas une origine toxique ou infectieuse (notamment virale).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Pierre de GRACIANSKY : médecin honoraire de l'hôpital Saint-Louis
Classification
Média
Autres références
-
IMPÉTIGO
- Écrit par Pierre de GRACIANSKY
- 218 mots
- 1 média
L'impétigo banal, dû au staphylocoque doré pathogène, réalise une poussée de pustulettes péripilaires ; il est propre à certaines régions du corps, ou bien il est favorisé par un traumatisme (grattage, macération sous compresse), une parasitose (gale), une dermatose préalable (eczéma), une irritation...
-
PEAU
- Écrit par Louis DUBERTRET
- 8 266 mots
- 2 médias
...composant de la jonction dermo-épidermique, le type VII est particulièrement intéressant car il joue un rôle majeur dans la cohésion dermo-épidermique. Ce collagène VII est défectueux dans une maladie génétique, l'épidermolyse bulleuse dystrophique, ce qui provoque de vastes décollements bulleux... -
PEMPHIGUS
- Écrit par Pierre de GRACIANSKY
- 354 mots
- 1 média
Dermatoses bulleuses, dont la bulle résulte d'une altération des cellules de l'épiderme se produisant en plein corps muqueux de Malpighi dont elle permet le clivage (acantholyse).
Le pemphigus vulgaire est caractérisé par des bulles assez volumineuses apparaissant en nombre variable...
-
STAPHYLOCOQUES
- Écrit par Névine EL SOLH
- 1 915 mots
– Les toxines épidermolytiques (ou exfoliatines A et B) responsablesd'affections cutanées bulleuses électivement néonatales (syndrome épidermolytique de Ritter von Rittershain et pemphigus épidermique) ou survenant en dehors de la période néonatale (syndrome de Lyell de la peau ébouillantée...