- 1. Les origines du café
- 2. La diffusion progressive de la consommation de café
- 3. La consommation de café de nos jours
- 4. Les conditions de production du café
- 5. Les exploitations caféières
- 6. Les principaux producteurs de café
- 7. Les échanges de café
- 8. Des filières dominées par les grandes firmes de la commercialisation et de la torréfaction du café
- 9. Bibliographie
CAFÉ
Les échanges de café
Le café est, avec le cacao, la denrée agricole dont la part de production qui transite par le marché international est la plus élevée : près des trois quarts (de 70 à 75 p. 100 selon les années) des cafés produits sont destinés au marché mondial. Les principaux importateurs demeurent les pays anciennement industrialisés. Quant aux pays exportateurs, ce sont les principaux pays producteurs : les quatre premiers (Brésil, Vietnam, Colombie et Indonésie) ont réalisé ensemble, au début des années 2010, près de 65 p. 100 des exportations mondiales de café, dont 30 p. 100 pour le Brésil.
Une distinction importante doit être opérée entre les pays qui, comme le Brésil, le Mexique, l’Indonésie, l’Inde ou l’Éthiopie, présentent une consommation nationale relativement développée qui absorbe jusqu’au tiers de leur production et d’autres pays qui exportent plus de 90 p. 100, voire plus de 95 p. 100 de leur production (Vietnam, Kenya, Honduras, Côte d’Ivoire). Pour ce dernier groupe de pays, et encore plus lorsque le café représente leur principale exportation comme en Éthiopie ou au Burundi, les fortes fluctuations et les niveaux souvent déprimés du cours mondial constituent un handicap redoutable. À l’image de ceux des autres principales denrées agricoles, le cours mondial du café a toutefois nettement progressé depuis 2007. Une envolée de 80 p. 100 du prix indicatif composite calculé par l’Organisation internationale du café (à partir des prix de différents arabicas et du robusta) a même été enregistrée entre mars 2010 et mars 2011, en raison de conditions climatiques défavorables en Amérique latine qui sont intervenues à un moment où les stocks étaient au plus bas, avant de retomber à des niveaux bien plus bas (130 centimes de dollar par livre en mars 2013) contre 225 centimes en mars 2011).
Le nouvel accord international sur le café, entré en vigueur en février 2011, et l’Organisation internationale du café (O.I.C.) ne disposent pas des moyens suffisants pour atteindre une stabilisation, même relative, des cours qui se forment sur les marchés à terme de Londres et de New York.
Alors que l’essentiel des échanges internationaux de café s’effectuent toujours sous la forme de sacs de grains verts, les exportations sous forme de cafés solubles progressent même si elles demeurent encore marginales. Elles ont augmenté de 40 p. 100 entre 2009 et 2013 et portent désormais sur un peu plus de 10 p. 100 des échanges mondiaux de café. Les principaux pays exportateurs de café soluble sont le Brésil, l’Indonésie et la Malaisie. Les principaux pays importateurs de café soluble sont la Russie, les Philippines, le Canada et l’Ukraine.
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Écrit par
- Jean-Paul CHARVET : professeur émérite à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, membre de l'Académie d'agriculture de France
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