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CAÏN

Le premier fils d'Adam et d'Ève, dont l'histoire tragique est rapportée dans le Livre de la Genèse (iv). Étymologiquement, le nom peut se rattacher au travail du métal : qayn en arabe et qaynâ en araméen signifient « forgeron » (étymologie cohérente avec Gen., iv, 22). La parole d'Ève à la naissance de Caïn a conservé une explication populaire du nom sous la forme d'un jeu de mots : qanîtî (iv, 1), qui signifie « j'ai acquis », étant proche de Qayin (Caïn).

Selon la légende biblique, Caïn, l'agriculteur sédentaire dont le sacrifice semble refléter les cultes contaminés des Israélites établis en Canaan, assassina son frère Abel, le pasteur dont le rite agréé par Dieu paraît exprimer toute la pureté de la religion primitive du peuple hébreu à l'état nomade. Le « signe de Caïn » (iv, 15) est peut-être le tatouage distinctif de la tribu des Qénites, dont le nom, Qêynî, semble dériver de Qayin (Caïn).

Le Nouveau Testament utilisa volontiers la figure de Caïn dans sa pédagogie de la foi chrétienne (I Jean, iii, 12 ; Jude, 11 ; Hébr., xi, 4). Dans la littérature midrashique tardive, Caïn est pour le Juif le premier pénitent dont Dieu a accueilli le repentir.

— André PAUL

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  • ABEL

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    • 352 mots

    Selon le Livre de la Genèse, Abel, le berger, était le second fils d'Adam et d'Ève. Il fut tué par son aîné, Caïn, l'agriculteur, son sacrifice ayant été agréé par Dieu et celui de son frère refusé (iv, 1-9). Il semble qu'il ne faille plus retenir l'explication courante...

  • COLERIDGE SAMUEL TAYLOR (1772-1834)

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    • 2 848 mots
    • 1 média
    ...faute naît de la culpabilité plus qu'elle ne la produit, animent cet univers placé sous le signe de l'errance et de la dualité. Dans The Wanderings of Cain (Caïn errant, 1798), la reprise du mythe biblique porte Coleridge au seuil de l'onirisme. Abel et Caïn, bannis l'un de la vie, l'autre du monde...
  • SACHER-MASOCH LEOPOLD VON (1836-1895)

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    Vivre, c'est être condamné à tuer. Le legs de Caïn, c'est ce monde défectueux où tout ce qui vit, vit de meurtre et de vol. « Le juste ne réclame rien de ce legs, il n'a point de patrie ni d'abri, il fuit le monde et les hommes » (Prologue). C'est un errant. Seul devant la mort,...