ASYMPTOTIQUES CALCULS
Cas des solutions d'équations le champ réel et le champ complexe.
Systèmes dans le champ réel
Plaçons-nous d'abord dans le cas d'un système linéaire à coefficients constants :
où A est une matrice carrée d'ordre n à coefficients complexes et x : t ↦ x (t) une fonction de classe C1 sur [0, + ∞ [ à valeurs dans Cn. Pour toute condition initiale a ∈ Cn, l'unique solution du problème de Cauchy x(0) = a est donnée par :Lorsque A est diagonalisable, de valeurs propres λ1 ...., λr, le comportement asymptotique de x(t) est gouverné par la valeur propre de plus grande partie réelle. En particulier, les solutions tendent vers 0 à l'infini si et seulement si, pour tout j, on a Re λj ≤ 0. Lorsque A n'est pas diagonalisable et que λj est d'indice nj, il existe des solutions se comportant comme tk ejt, où 0 ≤ k ≤ nj − 1. Les solutions tendent encore vers 0 à l'infini si et seulement si Re λj < 0.Examinons maintenant l'effet d'une perturbation t ↦ R (t) de A sur le comportement asymptotique d'une solution du système linéaire (1). On peut conjecturer que, si la perturbation est assez petite à l'infini, ce comportement n'est pas notablement modifié. Plus précisément, supposons A diagonalisable et soit λ une valeur propre de A. Si l'intégrale :
est convergente, alors, pour tout vecteur propre b de A associé à la valeur propre λ, il existe une solution x et une seule de l'équation perturbée :telle que x(t) ∼ eλt au voisinage de + ∞.Par exemple, soit l' équation de Bessel réduite :
qui équivaut au système linéaire :ici :Les fonctions t ↦ eit, et t ↦ e-it constituent une base de l'espace vectoriel des solutions de l'équation non perturbée u″ + u = 0. D'après le résultat précédent, il existe donc un couple (u1, u2) de solutions et un seul de l'équation perturbée tel que :
cette méthode donne donc le comportement asymptotique des fonctions de Bessel.Si, maintenant, A n'est pas diagonalisable, il convient d'imposer à R des conditions plus strictes. Lorsque λj est d'indice nj , on suppose que :
ce qui entraîne l'existence d'une solution x telle que :Pour le comportement asymptotique des systèmes linéaires à cœfficients périodiques (par exemple, le théorème de l'équation séculaire des planètes), on se reportera à l'article équations différentielles, La théorie de Floquet.
Le champ complexe
Pour obtenir des développements asymptotiques des solutions d'un système différentiel dans le champ complexe, l'idée principale consiste à obtenir des représentations intégrales des solutions. On utilise ensuite des développements tayloriens ou on applique à ces intégrales les méthodes esquissées au chapitre 5.
Considérons, par exemple, une équation différentielle linéaire d'ordre n :
où a0, a1 ..., an sont des polynômes.Pour obtenir des représentations intégrales des solutions, les méthodes sont très variées. Citons, par exemple, la méthode de Laplace, qui s'applique lorsque les polynômes aj sont de degré ≤ 1 : on cherche les solutions sous la forme :
où L est un contour du plan complexe convenablement choisi. Ainsi, dans le cas de l'équation différentielle :on trouve v(z) = exp(− ζ3/3) et :où L est le contour décrit dans l'intégrale d'Airy (cf. La méthode du col, in chap. 5). Le comportement asymptotique de la solution s'en déduit.On utilise aussi la méthode d'Euler, où :
pour un choix convenable de α et L. Une variante est la méthode de Mellin, où :Nous nous bornerons à deux exemples significatifs, importants pour les applications.
L'équation hypergéométrique
Considérons l'équation de Riemann, admettant trois points singuliers deux à deux[...]
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Écrit par
- Jean-Louis OVAERT : agrégé de l'Université, ancien élève de l'École normale supérieure, professeur de mathématiques spéciales
- Jean-Luc VERLEY : maître de conférences honoraire à l'université de Paris-VII
Classification
Média
Autres références
-
NUMÉRIQUE ANALYSE
- Écrit par Jean-Louis OVAERT et Jean-Luc VERLEY
- 6 378 mots
On suppose que a(n) − a admet un développement asymptotique de la forme :on notera que le cas où rn admet un développement asymptotique de la forme : se ramène au précédent en introduisant la suite (a′(n)) de terme général a′(n) = a(2n). -
STIRLING JAMES (1692-1770)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 363 mots
Mathématicien anglais, né en mai 1692 à Gardon (Stirling) et mort le 5 décembre 1770 à Édimbourg, qui fit faire d'importants progrès à la théorie des séries. Renvoyé d'Oxford pour intelligence avec les jacobites, James Stirling vint, en 1715, étudier à Venise, ce qui lui valut de surnom de Stirling...