- 1. Les vaccinations obligatoires et recommandées de la petite enfance
- 2. Les vaccinations recommandées aux autres âges de la vie
- 3. Les objectifs du calendrier vaccinal français
- 4. Une législation vaccinale très variable d’un pays européen à un autre
- 5. Le cas particulier de la vaccination anti-Covid
- 6. Site internet
CALENDRIER VACCINAL
Depuis la « vaccine », élaborée par Edward Jenner en 1796 pour prévenir la variole, on dispose d’une multiplicité croissante de vaccins contre nombre de maladies infectieuses. Chaque vaccin possède ses particularités d’activité et de prescription. Médicaments de prévention contre des maladies infectieuses, les vaccins sont des éléments essentiels de la politique de santé publique. En effet, si la protection concerne d’abord chaque individu vacciné, ce qui est essentiel pour une maladie grave ou mortelle (tétanos, poliomyélite, etc.), elle peut s’étendre à une population entière si le nombre de personnes vaccinées est suffisant, essentiellement en diminuant la probabilité de transmission de certains agents infectieux, et donc l’incidence sociale de la maladie, quelle que soit la gravité de cette dernière. Ainsi, dans la plupart des pays, les autorités sanitaires – en France, le ministère chargé de la Santé et de la Prévention (après avis de la Haute Autorité de santé, HAS) – émettent, dans le cadre de l’élaboration d’une politique nationale de prévention, un document précisant aux médecins et aux patients les conditions et les rythmes d’administration des vaccins en fonction de l’âge et de l’activité professionnelle des sujets concernés : ce document est appelé calendrier vaccinal. En France, le calendrier vaccinal en cours a été mis en œuvre au 1er janvier 2018. Il tranche avec les précédents par une évolution marquée vers une politique d’obligation vaccinale contre les maladies de la petite enfance, beaucoup plus contraignante qu’auparavant.
Les vaccinations obligatoires et recommandées de la petite enfance
Le calendrier vaccinal français impose un bloc de onze vaccinations obligatoires au lieu de trois auparavant pour les sujets de la petite enfance. Ces vaccinations conditionnent l’entrée en collectivité des enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Il s’agit des vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (trois vaccins déjà obligatoires), la coqueluche, les infections à Haemophilus influenzae de type b, l’hépatite B, les pneumocoques, les méningocoques du sérogroupe C, la rougeole, les oreillons et la rubéole (seulement recommandées autrefois). La vaccination contre la fièvre jaune reste obligatoire dès l’âge de douze mois pour les populations résidant en Guyane, ainsi d’ailleurs que pour toute personne y séjournant.
La seule vaccination non obligatoire et seulement recommandée chez le petit enfant – et cela uniquement dans des situations jugées à risque – est le BCG (protection contre la tuberculose). Cette vaccination, autrefois considérée comme essentielle, obligatoire jusqu’en 2007, n’a en effet jamais prouvé son efficacité réelle dans la lutte contre la maladie, d’autant que, sous l’effet de l’amélioration des conditions de vie, la prévalence de la maladie a progressivement diminué jusqu’à sa quasi-disparition. Pourtant, sa réapparition dans certaines populations, en particulier sous des formes résistantes aux antibiotiques, imposerait à terme le recours à un vaccin réellement efficace, mais encore inexistant.
Le caractère obligatoire de ces vaccinations est renforcé par la description du nombre très limité de conditions particulières d’exemption qui ne concernent que des accidents allergiques graves dus à une préparation vaccinale ou encore des atteintes au système immunitaire menant à la déficience de ce dernier.
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Écrit par
- Gabriel GACHELIN : chercheur en histoire des sciences, université Paris VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur
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Média