- 1. Les vaccinations obligatoires et recommandées de la petite enfance
- 2. Les vaccinations recommandées aux autres âges de la vie
- 3. Les objectifs du calendrier vaccinal français
- 4. Une législation vaccinale très variable d’un pays européen à un autre
- 5. Le cas particulier de la vaccination anti-Covid
- 6. Site internet
CALENDRIER VACCINAL
Une législation vaccinale très variable d’un pays européen à un autre
D’une manière plus générale, le choix de l’obligation vaccinale, le rappel des obligations de vaccinations professionnelles et les recommandations de suivi vaccinal chez l’adulte énoncés dans le calendrier vaccinal français s’inscrivent dans une démarche mondiale visant à la diminution de la fréquence et de la charge des maladies infectieuses en agissant sur le volet prévention plutôt que sur la thérapeutique. De fait, partout où la couverture vaccinale est importante, on observe une diminution de l’occurrence de la maladie concernée. En ce qui concerne la France, le choix de la vaccination obligatoire s’inscrit en rupture avec la tendance des années précédentes selon laquelle l’idée de « recommandation » prévalait. À l’échelle européenne, alors que les maladies et leurs vaccins sont sensiblement identiques sur le continent, tous les pays n’ont pas le même calendrier vaccinal. L’étude de ces différences relève de l’histoire de la santé publique de chaque pays et de la prise en compte de facteurs religieux, politiques et éthiques. C’est ainsi qu’en Europe, au début de l’année 2018, seize États n’imposaient aucune obligation vaccinale : Allemagne, Autriche, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Irlande, Islande, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni et Suède. Si la couverture vaccinale y est parfois suffisante pour ne pas requérir d’obligation (Suède et Finlande, par exemple), dans d’autres cas comme en Allemagne, le risque de réapparition épidémique ne pousse pas à l’obligation, mais plutôt à la mise en place de politiques incitatives, comme l’inscription conditionnelle en collectivité. Six autres pays (Belgique, Grèce, Malte, Pologne, République tchèque et Slovénie) ont choisi de rendre obligatoire au moins un vaccin polyvalent chez les nourrissons, en général contre la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la rubéole, la rougeole, les oreillons, l’Haemophilus influenzae de type b, la coqueluche et l’hépatite B. Sept autres (Bulgarie, France, Hongrie, Italie, Lettonie, Roumanie et Slovaquie) ont choisi de rendre au moins dix vaccins obligatoires chez les nourrissons.
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Écrit par
- Gabriel GACHELIN : chercheur en histoire des sciences, université Paris VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur
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Média