
Nom officiel | République du Cameroun |
Chef de l'État | Paul Biya - depuis le 6 novembre 1982 |
Chef du gouvernement | Joseph Dion Ngute - depuis le 4 janvier 2019 |
Capitale | Yaoundé |
Langue officielle | Français , Anglais |
Population |
28 372 687 habitants
(2023) |
Superficie |
475 440 km²
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Article modifié le
Pendant longtemps le Sud, couvert de forêts, fut hostile à l'homme et ne permit pas l'éclosion de vraies civilisations ; en revanche, les pays des savanes participèrent aux vicissitudes historiques des peuples soudanais riverains du lac Tchad.
Un peuple légendaire, les Sao, aurait vécu au bord du Logone, dès le xiiie ou le xive siècle. Il enterrait ses morts dans des urnes de grande taille, dont la légende a fait des gobelets pour boire, ce qui explique que la tradition en ait fait un peuple de géants ; les Sao sont connus par des statuettes d'ancêtres et des objets de bronze.
Fondé au xve siècle, le royaume du Mandara fut envahi au xvie siècle par les musulmans du Bornou et entra ainsi dans l'histoire ; vers 1715, le Maï Boukar, son vingt-cinquième roi, se convertit à l'islam. Pendant le xviiie siècle, le Mandara se libéra de la suzeraineté du Bornou et, au xixe siècle, il résista longtemps à l'invasion des Foulbé.
Largement ouverte aux invasions, la plaine du Diamaré fut périodiquement pillée et razziée par les guerriers du Baguirmi et du Bornou.
Depuis le xviie siècle, les Foulbé venant de l'ouest s'étaient infiltrés, derrière leurs troupeaux de bœufs aux grandes cornes, en pays haoussa, au Bornou et jusqu'aux pâturages du Nord-Cameroun. Ils surent se faire accepter pacifiquement des cultivateurs païens comme des seigneurs musulmans, mais, bientôt las d'être vassaux de gens qu'ils méprisaient, ils se soulevèrent et, au galop de leurs chevaux, sous les bannières blanches d'Othman dan Fodié, s'emparèrent des pays qui les avaient accueillis ; ils y fondèrent des féodalités hiérarchisées composées d'hommes libres exploitant les matchoubé (ou non libres), c'est-à-dire les autochtones nigritiens, qui formaient de 50 à 60 % de la population des « lamidats » (ou sultanats).
En 1809, le Modibo Adama poursuivit ses conquêtes dans les plaines du Nord, mais il lui faudra dix ans pour venir à bout du Mandara, dont le roi sera décapité en 1822. Ces guerres furent compliquées par la résistance du pays kirdi, dont les massifs montagneux opposèrent un obstacle insurmontable à la cavalerie peul, et par les dissensions des chefs de guerre foulbé qui combattirent parfois les uns contre les autres. Quand Adama mourut, en 1847, sa capitale Yola se déclara indépendante de l'empire de Sokoto.
Au xviie siècle, les grandes migrations fang, peuple qui semble apparenté aux Azandé, parvinrent dans le Sud-Cameroun et s'y installèrent, tandis que leurs avant-gardes arrivaient, au xixe siècle, jusque sur les rives de l'Ogooué, au Gabon.
En 1472, sous le règne d'Alphonse V de Portugal, un certain Fernando Póo découvrit une île, qu'il appela Formosa, et l'estuaire d'un grand fleuve dominé par une haute montagne ; il nomma ce fleuve « o rio dos Camaroẽs ». La côte était habitée par les Caabo et les Bota ; le Français Jean Fontenau visita, un peu plus tard, la côte et en décrivit « les bonnes populations » qu'il appelait Ambou.
Les Portugais fondèrent là un poste de traite qui subsista jusqu'en 1596. À cette date, ils furent supplantés par les Hollandais ; ceux-ci s'emparèrent de la capitainerie de São Tomé ; au début du xviie siècle, ils y achetaient de 400 à 500 esclaves par an et des perles en pierre bleue, dites d'Aigris.
Dès le xviiie siècle, avec l'extension de la traite des esclaves, des navires négriers de tous pays vinrent commercer avec les rois indigènes douala et malimba, mais sans pouvoir s'installer sur le continent.
En 1827, des Anglais s'installèrent à Fernando Póo et, de là, explorèrent le Biafra et la côte du Cameroun ; ils y introduisirent leurs missionnaires, leurs commerçants (dont John Lilley, en[...]
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