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COROT JEAN-BAPTISTE CAMILLE (1796-1875)

Corot, chef d'école ?

<it>Souvenir d'Italie</it>, C. Corot - crédits :  Bridgeman Images

Souvenir d'Italie, C. Corot

Corot se distingue donc autant du néo-classicisme qui constituait sa culture de jeunesse que d'un romantisme, devenu style officiel à l'époque de sa maturité. Admiré par Delacroix et par Baudelaire, par Millet et par Zola, il s'affiche indifférent aux débats artistiques de son temps. Sans préoccupations politiques, il commence en 1830 à peindre la cathédrale de Chartres, achevée en 1872 (musée du Louvre). On l'estime durant sa vie pour des œuvres (La Fuite en Égypte, 1840, église de Rosny-sur-Seine) qui sont aujourd'hui oubliées. Dès ses années de Rome, Théodore Caruelle d'Aligny (1798-1871), à la terrasse du café Greco où se retrouvent les paysagistes, l'avait appelé “notre maître”. Corot eut en effet de nombreux élèves et une foule d'imitateurs – d'où les faux Corot que l'on trouve dans tous les musées du monde et les problèmes d'attribution que posent bon nombre des toiles qui lui sont trop généreusement données. Par ses dessins, son œuvre gravé – Corot, auteur d'une centaine de planches, pratiqua l'eau-forte, la lithographie, le cliché-verre surtout –, le nombre important de ses peintures – peut-être un peu moins de trois mille œuvres –, Corot exerça une grande influence sur tous les suiveurs qui adoptèrent sa manière mais aussi sur les artistes du groupe de Barbizon – et ainsi, dans l'Europe entière, en particulier chez les Macchiaioli italiens à la génération suivante.

— Adrien GOETZ

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Écrit par

  • : agrégé de l'Université, ancien élève de l'École normale supérieure, maître de conférences à l'université de Paris-IV-Sorbonne

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Médias

Souvenir de Mortefontaine, C. Corot - crédits : Universal History Archive/ Universal Images Group/ Getty Images

Souvenir de Mortefontaine, C. Corot

<it>Le Pêcheur</it>, C. Corot - crédits : AKG-images

Le Pêcheur, C. Corot

<it>Le Catalpa. Souvenir de Ville d'Avray</it>, C. Corot - crédits : AKG-images

Le Catalpa. Souvenir de Ville d'Avray, C. Corot

Autres références

  • ART (Aspects culturels) - L'objet culturel

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    • 6 médias
    Le cas de Corot, aussi, est révélateur. Dans la version de 1827 du Pont d'Auguste sur la Nera, peinte « selon les règles », il ne se contente pas d'introduire des bergers et des bergères, un troupeau de moutons, quelques chèvres composant une scène bucolique, mais il nivelle les bords escarpés...
  • BARBIZON ÉCOLE DE

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    Ilserait abusif de lier l'art de Corot (1796-1875) aux styles des seuls artistes du groupe de Barbizon. La peinture d'histoire à intentions didactiques et la peinture religieuse qu'il exposa régulièrement dans les Salons annuels, après 1830, comptent autant dans son œuvre que le paysage « pur » – vues...
  • BAZILLE FRÉDÉRIC (1841-1870)

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    ...Bazille, il est d'ailleurs remarquable que la vue, au second plan, de la rivière et du relief sablonneux qui la borde évoque, bien davantage que Monet, le Corot de certains paysages d'Italie – Corot qui était pour Bazille, ainsi qu'il l'écrivait à son cousin Louis, « le premier des paysagistes passés et...
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