CANADA Cadre naturel
Capitale | Ottawa |
Langues officielles | Anglais, français |
Unité monétaire | Dollar canadien (CAD) |
Population (estim.) |
42 069 000 (2024) |
Superficie |
9 984 670 km²
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Le climat et ses nuances
Blizzard, froid, neige... une trilogie souvent mentionnée à propos du climat canadien. Pourtant, il serait erroné de penser que d'autres paramètres n'existent pas ; en outre, comment croire, que, sur un si grand espace, on n'ait qu'un climat et non pas des climats ? L'extension en latitude comme en longitude, la présence à grande échelle d'ensembles topographiques distincts engendrent forcément une série de nuances et de contrastes.
Trois influences majeures déterminent les données du climat canadien : l'air arctique, continental durant l'hiver, maritime pendant l'été, est générateur de froid, et sa pénétration sur la majeure partie du pays est d'autant plus facile qu'aucun obstacle, à l'est des Rocheuses, n'entrave son cheminement vers le sud. On lui doit les températures les plus basses jamais enregistrées à des latitudes tempérées (− 63 0C en 1947) en même temps que les vents violents occasionnant les « poudreries », équivalent glacé des tempêtes de sable sahariennes.
À l'opposé, il n'est pas rare en été de voir l'air tropical remonter vers le nord, envahir le Québec, l'Ontario et la majorité des provinces des Prairies. D'où une ambiance étouffante, humide à proximité des lacs les plus vastes et, localement, des températures avoisinant 40 0C avec une hygrométrie de 80 p. 100 (sud de l'Ontario, à la fin d'août 1985).
La troisième influence climatique essentielle provient des océans et se manifeste sur chaque rivage de manière différente. Alors que, sur le rivage du Pacifique, on est en présence d'une douceur assez marquée des masses d'air venant buter contre les montagnes qui font écran, une plus grande fraîcheur caractérise les littoraux de l'Atlantique, générée par le courant marin froid du Labrador. À l'ouest, c'est donc le climat agréable des alentours du delta du Fraser et de l'île de Vancouver, qui vaut à la région de ne pratiquement jamais connaître de chutes de neige en plaine ; sur l'Atlantique, dans les provinces maritimes et le corridor laurentien, c'est au contraire le « Canada des neiges », avec une hauteur cumulée annuelle de 2 mètres en moyenne, mais surtout des chutes d'une ampleur exceptionnelle (à Moncton, Nouveau-Brunswick, il est tombé 1,61 m en vingt-quatre heures à la fin d'avril 1992).
Continentalité des provinces des Prairies, ambiance humide et douce du sud-ouest de la Colombie britannique, abondance de la neige et humidité en toute saison dans les « Maritimes » semblent personnaliser le climat des grands ensembles régionaux, à l'exclusion du Nord, à qui l'on consacrera une place spécifique. Néanmoins, au-delà de ces traits généraux surgissent des nuances à une échelle plus réduite, que l'on ne peut évoquer ici que par un petit nombre d'exemples significatifs.
Au cœur des montagnes de la Colombie britannique, la vallée de l'Okanagan est caractérisée par un déficit hydrique très accentué du fait de la continentalité : à Penticton, la ville principale, les précipitations annuelles se réduisent à 296 millimètres, et le nombre de jours avec gelée descend à 143, ce qui représente une diminution respective de quatre cinquièmes et de 30 p. 100 par rapport au littoral pacifique à la même latitude.
De l'autre côté du système montagneux, à cheval entre les provinces de l'Alberta et de la Saskatchewan, le Dry Belt est un espace franchement aride, avec des totaux pluviométriques annuels semblables à ceux de l'Okanagan mais qui trouvent une compensation dans un moindre nombre de jours de gel que partout ailleurs dans les provinces des Prairies.
Enfin, tout à l'est du pays, en Nouvelle-Écosse, les vallées d'Annapolis et de Cornwallis associent douceur relative et[...]
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Écrit par
- Pierre DANSEREAU : professeur émérite à l'université du Québec, Montréal
- Henri ROUGIER : agrégé de géographie, docteur d'État, professeur des Universités
Classification
Médias
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