CANADA Cadre naturel
Capitale | Ottawa |
Langues officielles | Anglais, français |
Unité monétaire | Dollar canadien (CAD) |
Population (estim.) |
42 069 000 (2024) |
Superficie |
9 984 670 km²
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Forêts et prairies
La forêt boréale et la zone subarctique
La forêt boréale (souvent appelée « forêt canadienne ») constitue la végétation typique du pays, dont elle reflète la devise : « A mari usque ad mare ». Haute et dense, elle est dominée par les épinettes (Picea) et les sapins (Abies), sous lesquels poussent peu de plantes ligneuses – quelques sorbiers, cornouillers, vergnes, bleuets (airelles) –, des plantes herbacées en touffes dispersées et un tapis continu de mousses (Hypnum, Pleurozium, Hylocomium). Les bassins fermés constituent des tourbières. Ce paysage constitue le « muskeg ».
Plus au nord, dans la zone subarctique, les tourbières occupent un espace de plus en plus vaste. Sur les terres bien drainées, les arbres forment plutôt un parc ou une savane, qui contraste avec la forêt boréale. Les épinettes, sapins et pins gris sont isolés ou forment des médaillons ou des bosquets entre lesquels un fourré bas et de larges plaques de lichens occupent les espaces bien dégagés.
L'orignal (élan d'Amérique), le castor, le lynx, l'ours noir, l'écureuil roux, la « bête-puante », le siffleux (marmotte), le geai du Canada sont des animaux typiques de la forêt boréale. Ce sont le caribou, le carcajou, le loup, le lagopède qui caractérisent la savane subarctique. Dans les deux zones, les insectes pullulent, les moustiques notamment.
La toundra
Les limites souvent indécises du subarctique et de la toundra sont marquées par la baisse concomitante des températures et des précipitations, la continuité et la profondeur du pergélisol qui rendent impossible la croissance des arbres, bien que plusieurs espèces y persistent à l'état rabougri. Au-delà du timberline, on rencontre des espèces naines ou rampantes de bouleaux, de saules, d'Ericacées ; des tapis de camarine et des coussins de silène acaule, de Diapensia. Cette toundra, parfois assez dense, se réfugie souvent dans les interstices du felsenmeer, découpé par l'érosion en vastes dalles tapissées de lichens et bordées de mousses. Ailleurs, lorsque le drainage est déficient, c'est plutôt une pelouse rase de laîches, de rouches et de joncs qui prédomine.
La toundra est le domaine du bœuf musqué, du caribou arctique, de l'ours polaire, et dans les mers vivent de vastes troupeaux de phoques ; les lemmings, minuscules rongeurs, sont la nourriture de l'hermine, du renard arctique et même du loup (qui préfère le caribou). Le cas des oiseaux est plus remarquable : outre les populations résidentes de manchots (exterminés au xixe siècle) et de lagopèdes, des millions de canards et d'oies viennent se reproduire dans l'Arctique, de même que de nombreux passereaux, des échassiers, ainsi que le hibou des neiges.
Zones alpines
La végétation des zones alpines des Rocheuses et des hauts sommets laurentiens et appalachiens ressemble beaucoup, surtout au voisinage des glaciers, à la toundra arctique. Elle bénéficie toutefois de températures plus variables, de pluies plus abondantes et de sols généralement plus profonds. Dans les Rocheuses, les pelouses sont souvent des prairies.
Le mouflon, la chèvre de montagne y remplacent le bœuf musqué et le caribou.
Les forêts du Pacifique
Les forêts pacifiques, où dominent les conifères sempervirents, conservent une allure boréale : vers le nord, l'épinette de Sitka, le sapin de Douglas et, vers le sud surtout, la pruche (Tsuga heterophylla) et le thuya (Thujaplicata). La forte humidité de l'atmosphère favorise une végétation sempervirente d'arbustes latifoliés comme le shallon (Gaultheria shallon), l'épine-vinette (Mahonia), de fougères comme le Polystichummunitum, qu'accompagnent, sur le sol et les troncs d'arbres, des mousses épiphytes et de gros lichens foliacés.
Le puma (ou lion de montagne), qui autrefois peuplait, comme d'ailleurs le wapiti (cerf du Canada),[...]
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Écrit par
- Pierre DANSEREAU : professeur émérite à l'université du Québec, Montréal
- Henri ROUGIER : agrégé de géographie, docteur d'État, professeur des Universités
Classification
Médias
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