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CARBURANTS

Les carburants lourds

Encore appelés « carburants marine », les carburants lourds sont utilisés dans des moteurs Diesel servant à la propulsion des gros navires et développant des puissances comprises entre 2 000 et 50 000 kilowatts.

Ils se répartissent en deux grandes catégories : les « distillats » et les « résidus ». Les premiers, plus nobles, sont réservés à l'alimentation des bateaux d'un tonnage moyen, tandis que les seconds sont utilisés sur les bâtiments les plus importants. Leur classification est complexe, puisqu'il existe sur le marché quatre types de distillats et quinze types de résidus.

La masse volumique des carburants marine est comprise entre 0,890 et 0,920 kg/l pour les distillats, entre 0,975 et 1,010 kg/l pour les résidus. Les produits qui ont une masse volumique proche de 1 kg/l sont difficiles à exploiter car ils ne permettent pas d'éliminer par centrifugation les petites quantités d'eau présentes. L'exploitant s'accommode alors de la présence d'eau en réalisant une émulsion avec le carburant.

La viscosité ne doit pas dépasser 14 mm2/s à 40 0C pour les distillats et 55 mm2/s pour les résidus. Ces contraintes se justifient par la nécessité de réaliser une injection et une pulvérisation satisfaisantes du carburant dans la chambre de combustion des moteurs.

Puisque la désulfuration des produits pétroliers devient de plus en plus difficile lorsqu'on passe des fractions légères aux fractions lourdes, la teneur en soufre des carburants marine est donc fatalement beaucoup plus élevée que celle des essences et du gazole. Elle fait cependant l'objet de réglementations. Ainsi, le niveau maximal de soufre est compris entre 1 et 2 p. 100 dans la famille des distillats et entre 3,5 et 5 p. 100 dans la famille des résidus. Dans un avenir proche (2008-2010), en Europe, la teneur maximale en soufre sera limitée à 1,5 p. 100 dans tous les carburants marine, voire à 0,2 p. 100 dans les ports.

Enfin, les carburants lourds se caractérisent par la présence de traces de métaux tels que l'aluminium, le silicium et le vanadium. Ces métaux sont générateurs de phénomènes d'usure et de corrosion dans les chambres de combustion des moteurs. Leur teneur dans les carburants est donc contrôlée et limitée. Ainsi, les distillats ne doivent pas contenir plus de 100 mg de vanadium par kilogramme de carburant. Dans la famille des résidus, la teneur maximale autorisée en vanadium va de 150 mg/kg à 600 mg/kg, selon le type de produit, tandis que la teneur en silicium + aluminium est, dans tous les cas, limitée à 80 mg/kg.

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Écrit par

  • : ingénieur E.N.S.P.M. (École nationale supérieure du pétrole et des moteurs), ancien chef du département Biotechnologie et chimie de la biomasse à l'Institut français du pétrole, consultant
  • : ancien coordonnateur carburants à l'Institut français du pétrole, ancien professeur à l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs, docteur ès sciences de l'université de Louvain
  • : chef de département à l'Institut français du pétrole

Classification

Médias

Spécifications des essences de type Eurosuper - crédits : Encyclopædia Universalis France

Spécifications des essences de type Eurosuper

Indices d'octane des essences en Europe - crédits : Encyclopædia Universalis France

Indices d'octane des essences en Europe

Indices d'octane RON et MON des constituants des essences - crédits : Encyclopædia Universalis France

Indices d'octane RON et MON des constituants des essences

Autres références

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    • Écrit par
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    Il convient de rappeler que l'utilisation de l'acétylène dans les moteurs, proposée dès 1896 en France, a été réalisée en Allemagne durant la Première Guerre mondiale, puis étudiée en France en 1926, et appliquée pendant l'Occupation (1940-1944) alors que l'essence manquait : dès mars 1941, 2 000 véhicules...
  • AÉRONAUTIQUE CIVILE (INDUSTRIE)

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    Les avions de ligne actuels utilisent le kérosène, obtenu à partir du pétrole. La disponibilité de ce carburant pour répondre aux besoins se pose sous diverses formes :
  • ANTIOXYGÈNES

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