LE BRET CARDIN, seigneur de Flacourt (1558-1655)
Type de l'officier de cour souveraine dévoué à la couronne. Jurisconsulte distingué, Le Bret compte, avec Charles Loyseau, avec Guy Coquille et tant d'autres, parmi les théoriciens de la monarchie absolue. Il résume ses vues dans le Traité de la souveraineté du roi, de son domaine, et de sa couronne (1632). Sa carrière politique se situe entre le règne de Henri IV et le ministère de Richelieu. Le premier le nomme avocat général au parlement de Paris en 1604, le second en fait un conseiller d'État et intendant des Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun) en 1625. En tant que tel, Le Bret participe, en 1633, à la fondation et à la mise en place du parlement de Metz. On se rappellera que la Lorraine est, avec la Champagne, la base de ravitaillement des armées françaises de la guerre de Trente Ans, et que les munitionnaires lorrains et champenois, auxquels Le Bret a affaire, sont les ancêtres des grandes dynasties de financiers qui pèseront sur la politique française au cours des xviie et xviiie siècles. Le Bret contribue, en partie consciemment, à les mettre en place. Par là, son rôle dépasse de beaucoup celui du simple administrateur.
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Écrit par
- Jean MEYER : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Rennes
Classification
Autres références
-
ABSOLUTISME
- Écrit par Jacques ELLUL
- 4 286 mots
On peut distinguer, à la suite de M. Prélot, un absolutisme juridique, œuvre de juristes comme Le Bret, qui essaie d'arriver à la notion d'un État illimité, mais en fonction de la pratique qu'il a lui-même du pouvoir ; un absolutisme pragmatique, œuvre de politiques comme Richelieu ; et...