CASSINI-HUYGENS (MISSION)

Directions futures

La mission principale de Cassini était censée se terminer le 30 juillet 2008. Cependant, compte tenu de la robustesse du vaisseau spatial et de ses instruments, et du carburant encore disponible, la mission a été prolongée une première fois jusqu'en 2010, puis jusqu’en 2017, ce qui a permis au vaisseau spatial d’effectuer 155 révolutions supplémentaires autour de Saturne, dont 54 survols de Titan et 11 survols d'Encelade. La mission s’est arrêtée le 15 septembre 2017 ; l’orbiteur Cassini a alors plongé dans l’atmosphère de Saturne, livrant de précieuses ultimes données avant de se désintégrer. De nombreuses années seront nécessaires pour exploiter toutes les données récoltées lors de cette mission, qui viendront compléter notre connaissance du système de Saturne.

Devant le succès de Cassini-Huygens, de nombreux concepts de missions ont été proposés aux agences spatiales afin de tenter de répondre aux questions et thèmes scientifiques qui n’ont pas été abordés par Cassini. Cela concerne, par exemple, l’atmosphère profonde de Saturne ainsi que les sources et l’évolution des panaches d’Encelade. Pour Titan, il est nécessaire d’approfondir le cycle du méthane, qui joue un rôle semblable au cycle de l’eau sur Terre, et les transformations chimiques des molécules organiques complexes dans l'atmosphère et la surface. Ainsi, la mission Dragonfly (« libellule »), du nom d’un aérobot qui devrait effectuer de multiples vols de courte durée pour étudier la basse atmosphère et la surface de Titan, est développée par la NASA. De même, une sonde qui plongerait dans l’atmosphère de Saturne, à l’instar de la mission Galileo – qui a étudié Jupiter de 1995 à 2003 et avait embarqué une sonde de descente pour étudier l’atmosphère de cette planète –, est proposée aux agences spatiales. Enfin, à l’horizon de 2040, l’ESA a choisi Encelade pour la cible principale de sa quatrième large mission de son programme Voyage 2050.