CÉLESTIUS (Ve s.)
Disciple de Pélage. Originaire sans doute d'Italie, Célestius rencontra celui-ci à Rome vers 405 et se mit à son école. Il le suivit en Afrique vers 410. Condamné par le concile de Carthage (411) à cause de sa position sur la baptême des enfants, il passe d'abord en Sicile, puis en Orient : à Éphèse, où il se fait ordonner prêtre ; à Constantinople, d'où il se fait expulser par l'évêque Atticus. Il revient à Rome enfin, où il réussit à obtenir du pape Zozime sa réhabilitation. Mais, celui-ci ayant été mieux informé grâce aux interventions répétées des évêques d'Afrique, Célestius quitte Rome avant de comparaître devant un concile convoqué par Zozime (418). Il est condamné successivement par un rescrit impérial d'Honorius, par un nouveau concile de Carthage (418), par une lettre (Tractoria) de Zozime. Il reparaît à Rome, puis à Constantinople (429), où il cherche à se gagner l'évêque Nestorius. On perd alors sa trace ; peut-être était-il déjà mort quand le concile d'Éphèse le condamna avec Pélage (431).
« L'enfant terrible du parti » (Harnack), Célestius exprima sous la forme la plus dure et la plus agressive les idées de Pélage : négation du péché originel (donc de la nécessité du baptême pour les petits enfants), possibilité pour l'homme de vivre absolument sans péché, négation pratique de la grâce qui se confond avec la nature et la liberté. On comprend ainsi la vivacité des réactions de saint Augustin.
Des opuscules de Célestius nous ne connaissons que les titres et les réfutations qu'en ont faites Augustin et Jérôme.
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Écrit par
- Pierre Thomas CAMELOT : professeur et ancien recteur des Facultés dominicaines du Saulchoir
Classification
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...fondés et financés par ses nobles protecteurs romains. Mais, en 415, il est dénoncé comme responsable d'une hérésie qu'entre-temps son disciple Caelestius avait divulguée en Afrique et qu'un concile, réuni à Carthage en 411, avait solennellement condamnée. Se désolidarisant d'avec son malencontreux...