CÉPHALOPODES
Évolution
La coquille permet de déceler la position de l'entonnoir par un sinus des stries d'accroissement, dont les variations apportent des renseignements importants.
Il est probable que les deux ordres connus aujourd'hui coexistèrent précocement. Mais les renseignements fournis par les fossiles sont beaucoup plus abondants pour les Nautiloïdés à coquille que pour les Coléoïdés, où le squelette est réduit.
Parmi les problèmes que pose l'évolution des Céphalopodes, se place celui des caractères d'organismes fixés que possèdent leurs représentants, dont aucun, pourtant, n'est aujourd'hui sédentaire : à savoir les tentacules disposés en couronne autour de la bouche, la flexion endogastrique, le siphon, prolongement caudal du corps. Il est donc possible qu'un lointain ancêtre des Céphalopodes ait été fixé, donc bien distinct, par ce caractère, des Monoplacophores.
Les premières formes libres se rapprochant suffisamment des Céphalopodes pour qu'on puisse les considérer comme leurs antécédents sont les Salterellidés du Cambrien inférieur et moyen, dont les accumulations dans des niveaux calcaires indiquent qu'ils formaient des essaims transportés par les courants. Ces Salterellidés ont de menues coquilles pourvues de lamelles internes coniques, délimitant des espaces étroits, et d'un vide tubulaire central, parfois coupé de planchers. Les premiers Nautiloïdés certains datent de la fin du Cambrien : ce sont de petits Ellesmérocérides, avec un siphon marginal et les cloisons du phragmocône légèrement décollées, mais pas assez pour constituer un flotteur. La question peut se poser de savoir si la coquille des Salterellidés est l'équivalent d'un phragmocône percé d'un siphon ou bien seulement celui d'un siphon complexe, pourvu d'endocônes (lamelles coniques), comme celui des Endocérides de l'Ordovicien.
L'évolution ultérieure des Céphalopodes peut être suivie d'après celle des parties dures qu'ils nous ont laissées. La systématique en donne une idée assez claire.
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Écrit par
- Geneviève TERMIER : maître de recherche au C.N.R.S.
- Henri TERMIER : professeur honoraire à la faculté des sciences de Paris
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