Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

VIENNE CERCLE DE

On appelle « cercle de Vienne » (Wiener Kreis) un groupement de savants et de philosophes formé à Vienne à partir de 1923 autour de Schlick, en vue de développer une nouvelle philosophie de la science dans un esprit de rigueur, et en excluant toute considération métaphysique. Les thèmes directeurs initiaux du groupe furent élaborés en collaboration avec une autre association fondée à Berlin sous l'impulsion de Reichenbach, et leur développement a constitué le néo-positivisme, ou positivisme logique. Après l'éclatement du cercle de Vienne dans les dernières années précédant la Seconde Guerre mondiale, la plupart de ses membres ont poursuivi leur carrière en Amérique et en Angleterre, et leurs travaux se sont imposés à l'ensemble du monde philosophique. Parmi ceux dont l'influence a été et demeure la plus grande on compte Carnap, Gödel, Hempel, Reichenbach.

Les influences et le contexte

Un Américain bon connaisseur du monde philosophique germanique entre les deux guerres caractérise celui-ci, en 1930, par l'influence dominante d'une tradition idéaliste purement autochtone ; selon lui, une « étonnante indifférence » à l'égard des résultats et des méthodes de la physique moderne y règne, et « il n'est pas rare d'y entendre dire, à l'occasion, qu'une activité scientifique spécialisée fait obstacle à une intuition philosophique supérieure... » (S. Hook, Journal of American Philosophy, vol. XXVII, no 6, 1930).

C'est sans doute contre cette situation que réagissent les fondateurs du cercle de Vienne, qui invoquent le plus souvent comme inspirateurs immédiats Mach, Poincaré, Einstein, Frege, Russell et Wittgenstein.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Autres références

  • AYER ALFRED JULES (1910-1989)

    • Écrit par
    • 1 310 mots
    ...entouraient M. Schlick étaient peu soucieux d'histoire de la philosophie ; Ayer inscrivit dans la tradition empiriste de Hume et Berkeley les thèses majeures du Cercle de Vienne, considérées comme son aboutissement logique. De plus, en soulignant les liens évidents qui le rattachent au Russell des Principia...
  • CARNAP RUDOLF (1891-1970)

    • Écrit par
    • 2 037 mots

    Né en Allemagne, à Wuppertal, Rudolf Carnap appartient à la fois à la philosophie germanique et à la philosophie anglo-saxone, le nazisme l'ayant amené, en 1935, à partir pour les États-Unis. Il fut, avec M. Schlick et Otto Neurath, un des chefs de file du Cercle de Vienne. Après la...

  • EMPIRISME

    • Écrit par
    • 13 324 mots
    • 1 média
    Le cercle de Vienne, fondé par Moritz Schlick en 1920, réunissait Rudolph Carnap, Otto Neurath, Herbert Feigl, Friedrich Weissmann, Edgar Zilsel, Victor Kraft, Philip Frank, Karl Menger, Kurt Gödel et Hans Hahn, sans compter les visiteurs occasionnels comme Alfred J. Ayer et Willard Quine, ni les correspondants...
  • ÉPISTÉMOLOGIE

    • Écrit par
    • 13 112 mots
    • 4 médias
    ...mathématique et d'une physique semble poser plus que jamais la question de leurs statuts respectifs et de leurs rapports instrumentaux. Les néo-positivistes du Cercle de Vienne, qui se sont explicitement posé le problème dans les années trente, l'ont généralement résolu d'une façon radicale en ramenant les sciences...
  • Afficher les 19 références