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CERDAGNE

Ancien comté situé sur le versant sud des Pyrénées orientales, la Cerdagne occupait le large bassin montagnard du Sègre en amont de la Séo d'Urgel et débordait sur celui de la Têt. Son premier comte apparaît au xe siècle. Mais, dès 1117, le pays est réuni au comté de Barcelone. Il n'en sera dès lors distrait que pour suivre le sort du Roussillon, appartenant au roi de Majorque aux xiiie et xive siècles ou au roi de France en 1463-1493. Finalement, la Cerdagne fut partagée par le traité des Pyrénées (1659). L'Espagne gardait Puigcerda et Llivia en enclave.

La Cerdagne française joua sous l'Ancien Régime le rôle de marche militaire, dominée par la puissante citadelle de Montlouis (du nom de Louis XIV) créée par Vauban et qui domine la haute vallée de la Têt. L'abbaye de Saint-Martin-du-Canigou (bâtie sur un à-pic de plus de 1 000 m) fut fondée en 1001 par Guifred, comte de Cerdagne ; abandonnée en 1783, elle a été restaurée par le diocèse de Perpignan au début du xxe siècle. Malgré les efforts de la francisation, la Cerdagne française resta par sa langue, ses mœurs et sa sensibilité religieuse un pays catalan, comme le Roussillon avec lequel elle forma la généralité de Perpignan et, à la Révolution, le département des Pyrénées-Orientales.

— Gabriel LLOBET

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Écrit par

  • : docteur de troisième cycle, professeur au lycée Léonard-Limosin, Limoges

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