CERVEAU ET ÉMOTION
Composantes fonctionnelles partagées par différentes émotions
Des modèles dérivés des théories dimensionnelles des émotions (invoquant différentes mixtures des mêmes composantes de base à l’origine de toutes les émotions) ont également été avancés, impliquant l’amygdale pour le degré d’alerte (dimension calme/excitation, arousal), mais le cortex orbito-frontal pour la représentation de la valence (dimension plaisant/déplaisant). D’autres hypothèses considèrent que le degré d’alerte dépend d’un équilibre (ou d’une combinaison) d’activité sympathique et parasympathique au sein du système nerveux végétatif, sous l’influence de signaux de noyaux sous-corticaux dans l’hypothalamus et le tronc cérébral, cet équilibre favorisant respectivement les états d’activation face au stress (plutôt que les états de repos et de digestion de l’organisme), et (ou) les processus motivationnels défensifs (plutôt que appétitifs). Pour d’autres modèles dimensionnels, la valence est déterminée par la présence ou l’absence de récompense (ou de punition), encodée conjointement par le striatum, l’amygdale et le cortex orbito-frontal. Enfin, une polarité entre valence positive, liée à des processus d’approche, et valence négative, liée à l’évitement, a aussi été attribuée à une spécialisation des hémisphères cérébraux gauche et droit, respectivement. Ces asymétries restent controversées et d’autres différences hémisphériques ont été proposées pour les aspects perceptifs, expérientiels, et expressifs des émotions.
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Écrit par
- Patrik VUILLEUMIER : professeur de neurosciences, université de Genève (Suisse)
Classification
Média