Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CHALCIDIQUE

Un système de failles orthogonales explique la configuration de la triple péninsule grecque que constitue la Chalcidique, la répartition de ses masses montagneuses et celle des fossés d'effondrement et des golfes qui l'encadrent ou la pénètrent et, par conséquent, l'étagement d'une végétation souvent dense et assez bien conservée, car cette contrée isolée n'a jamais été très peuplée.

Département de la région grecque de Macédoine centrale, la Chalcidique n'a pas tiré profit de sa bonne position maritime, et ses liaisons continentales sont médiocres. C'est une région divisée en petites unités mal reliées entre elles ; sa population était de 104 894 habitants selon le recensement de 2001.

Les vieux villages grecs de la montagne au nord sont installés sur des sols pauvres, aux aptitudes limitées par des hivers froids ; à l'écart des grandes routes de Macédoine et de la mer Égée, ils n'ont connu ni les avantages, ni les dangers du progrès.

Ce sont des clairières de culture aux ressources insuffisantes, mal complétées par l'exploitation de la forêt (bois) et sa culture (châtaignier), puis par l'ouverture des mines (magnésie).

Les zones basses et le littoral ont été occupés, vers 1930, par les réfugiés grecs qui ont bâti leurs villages sur d'anciens tchiftliks ou sur des terres monastiques expropriées : les difficultés de communications freinent le développement économique. L'agriculture de subsistance l'emporte encore souvent sur les cultures commerciales (légumes, raisins de table). Les rivages des péninsules ouest et centre, aux paysages plus verts, aux étés plus tempérés que dans le reste de l'Égée, sont des lieux de villégiature et de tourisme.

C'est dans la péninsule orientale, la plus élevée (2 034 m), que se trouve la république monastique autonome du mont Athos (Áyion Óros) ; elle a perdu plus de la moitié de sa population depuis 1950 et compte 1 300 moines environ. Tant par la beauté de leur site que par leur architecture, les monastères attirent de nombreux touristes.

— Pierre-Yves PÉCHOUX

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : maître assistant à l'université de Toulouse-Le-Mirail, expert de l'Organisation des Nations unies à Chypre

Classification

Autres références

  • MACÉDOINE ANTIQUE

    • Écrit par et
    • 10 554 mots
    • 6 médias
    Dans les années qui suivent, il s'intéresse plutôt à la Thrace où il mène contre les navires d'Athènes une guerre de harcèlement. Jusque-là, il avait bénéficié de l'appui des Chalcidiens dominés par la cité d' Olynthe. Mais ceux-ci se méfiaient de plus en plus de la puissance grandissante de Philippe...
  • PHILIPPE II (env. 382-336 av. J.-C.) roi de Macédoine (359-336 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 2 217 mots
    • 1 média
    ...Olynthiens qui cherchèrent à s'entendre avec Athènes (352 av. J.-C.). Beaucoup d'entre eux restaient toutefois fidèles au Macédonien qui, dans sa prudence, attendit l'année 349 avant J.-C. pour envahir la riche Chalcidique et bloquer les Olynthiens dans leurs murs. Démosthène développa tous les arguments susceptibles...