BUKOWSKI CHARLES (1920-1994)

Écrivain américain d'origine allemande, né le 16 août 1920 à Andernach (Allemagne), mort le 9 mars 1994 à San Pedro (Californie), réputé pour les images violentes et le langage cru de ses poèmes et romans évoquant la survie au sein d'une société corrompue et ravagée.

Charles Bukowski passe la majeure partie de sa vie à Los Angeles. Il entame des études universitaires en 1939, pus exerce rapidement quelques emplois subalternes tout en écrivant des nouvelles, dont la première sera éditée au milieu des années 1940. Il commence à publier de la poésie en 1955. Son premier recueil intitulé Flower, Fist and Bestial Wail (1959, « Fleur, poing et cri de bête »), sera suivi d'autres publications à un rythme quasi annuel. La publication de It Catches my Heart in its Hands (1963, « Il tient mon cœur entre ses mains »), recueil de poèmes où l'alcoolisme, la prostitution et le jeu ont la part belle, vaudra à Bukowski un lectorat fidèle.

Les nouvelles de Bukowski, toujours très réalistes et généralement comiques, mettent souvent en scène son alter ego, Henry Chinaski, manœuvre sans qualification doté d'une « bonne descente », amateur de musique classique et turfiste invétéré. Bukowski publie notamment les recueils Notes of a Dirty Old Man (1969 ; Mémoires d'un vieux dégueulasse, 1977, puis Journal d'un vieux dégueulasse, 1996), rassemblant les chroniques du même nom écrites pour un journal underground, et Erections, Ejaculations, Exhibitions, and General Tales of Ordinary Madness (1972 ; Contes de la folie ordinaire, 1977 et Nouveaux Contes de la folie ordinaire, 1978). Parmi ses œuvres plus tardives, on trouve des romans comme Post Office (1971 ; Postier, 1977) ou Factotum (1975), ainsi que le scénario (publié en 1984) du film Barfly (1987), comédie partiellement autobiographique dont les personnages principaux sont un couple d'alcooliques vivant comme des clochards. Bukowski racontera le tournage du film dans son roman Hollywood (1989). Son dernier roman, Pulp (1994), ne sera publié qu'après sa mort.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS