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ÉON CHARLES DE BEAUMONT chevalier d' (1728-1810)

Le chevalier d’Éon - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Le chevalier d’Éon

Né à Tonnerre d'une famille de juristes, avocat au Parlement, Charles de Beaumont, chevalier d'Éon, reçoit du prince de Conti une mission à la cour de Russie en 1755 ; agent secret du roi, il est « lectrice » de la tsarine Élisabeth sous un déguisement féminin ; une seconde mission le voit secrétaire d'ambassade en Russie. Entré dans la carrière des armes en 1761, courageux capitaine de dragons sous les ordres du maréchal de Broglie, il devient ensuite secrétaire d'ambassade en 1762, puis ministre plénipotentiaire, avant de recevoir de Louis XV la croix de Saint Louis. Grâce à son action vigilante et utile, Éon révèle que le ministre protestant Gibert « trafique » par Rouen et Dieppe l'envoi de protestants dans les colonies anglaises... Mais des menées hostiles et des médisances, ainsi que les discussions auxquelles on se livre sur son sexe, le contraignent à revenir en France. Vergennes et Maurepas l'obligent à paraître dans le monde sous l'aspect de la « chevalière d'Éon ». Puis il retourne à Londres où il meurt dans l'oubli. Sa collaboration à L'Année littéraire de Fréron, ses œuvres rassemblées et publiées en treize volumes à Londres, en 1775, sous le titre Loisirs du chevalier d'Éon, ses travaux d'économie et de politique témoignent d'un esprit observateur et intelligent. On s'est beaucoup interrogé sur les raisons qui ont déterminé cet homme à accepter ou à créer une telle ambiguïté autour de sa personnalité.

— Louis TRENARD

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université de Lille

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Le chevalier d’Éon - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Le chevalier d’Éon