HERMITE CHARLES (1822-1901)
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La théorie arithmétique des formes quadratiques
Hermite commence à étendre aux formes positives non dégénérées à un nombre quelconque n de variables (« formes définies positives » dans la terminologie classique) l'idée de « réduction » que Gauss avait introduite pour les formes à deux et à trois variables. Par un raisonnement de récurrence élémentaire, il arrive à montrer qu'une telle forme, de discriminant D, prend, pour au moins un système de valeurs entières (non toutes nulles) des variables, une valeur au plus égale à :





La théorie des formes quadratiques non dégénérées de signe variable (« formes indéfinies » de la terminologie classique) est ramenée par Hermite à celle des formes positives : il associe à une forme quadratique quelconque F(x1, ..., xn) ses « majorantes d'Hermite », c'est-à-dire les formes quadratiques positives G (x1, ..., xn) telles que :

Une application encore plus remarquable de la majoration (*) (ou plutôt de son analogue pour les formes hermitiennes) conduit Hermite à l'un de ses plus beaux théorèmes : Il n'y a qu'un nombre fini de corps de nombres algébriques de discriminant donné. Son idée consiste à partir d'une « forme norme » :


Dans un autre ordre d'idées, un emploi habile de la loi d'inertie des formes hermitiennes amène Hermite à une très ingénieuse méthode qui permet, en associant à un polynôme de degré n une forme hermitienne à n variables, de[...]
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Écrit par
- Jean DIEUDONNÉ : membre de l'Académie des sciences
Classification
Autres références
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- Écrit par Encyclopædia Universalis
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...donc être vérifiée pour aucun ensemble G non vide. La notion de « réduction » qu'il faut introduire ici est une découverte célèbre d' Hermite. On ordonne l'ensemble H des formes quadratiques positives non dégénérées par la condition que Q1 ≤ Q2 signifie que Q2 − Q...
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