FELICIANO CHEO (1935-2014)
Figure emblématique de la salsa, le chanteur et compositeur portoricain Cheo Feliciano participa à l’essor des musiques dites « latines » au cours des années 1960 et 1970. Sa carrière, longue de plus de cinquante ans, fut ponctuée de nombreux succès tels que « Anacaona », « Amada mia », « Una en un Millón », « Mi triste problema », ou encore « Juan Albañil ».
José Luis Feliciano Vega naît le 3 juillet 1935 à Ponce, au sud de l’île de Porto Rico. Durant son enfance, il est sensibilisé à la musique par ses parents, étudie les percussions dans une école de sa ville natale et fonde ses premiers groupes avec ses amis, dans lesquels il utilise des boîtes de conserve en guise d’instruments. Après avoir déménagé avec sa famille à New York dans le quartier de Spanish Harlem en 1952, il commence sa carrière en tant que percussionniste et rejoint l’orchestre du chanteur portoricain Tito Rodriguez. Recommandé par celui-ci, Cheo Feliciano auditionne pour Joe Cuba, créateur du boogaloo (genre musical où fusionnent musiques latines et rhythm and blues). Enthousiasmé, Joe Cuba l’embauche pour chanter dans son orchestre, le Joe Cuba Sextet, en 1957. Cette collaboration débute par l’enregistrement d’un standard, Perfidia, et se poursuivra pendant près de dix ans au cours desquels le groupe enregistrera de nombreux albums et remportera un grand succès. Cheo Feliciano séduit par sa voix profonde de baryton, ce qui est rare parmi les interprètes de salsa. Le public est également sensible à ses traits d’esprit et à son talent d’improvisateur. À la fin des années 1960, son addiction à l’héroïne met un temps sa carrière entre parenthèses. Retourné à Porto Rico, il enregistre son premier album solo, Cheo (1972), dont les ventes atteignent un record dans la catégorie des musiques latines. Il rejoint les Fania All Stars dirigé par Johnny Pacheco, côtoie les artistes de salsa les plus en vogue, produit des titres comme « Juguete », « Salomé » et « Si por le mí Llueve ». Il participe également au premier opéra salsa Hommy (1973). Par la suite, Cheo Feliciano enregistre également du boléro et, en 2012, collabore avec le chanteur panaméen Rubén Blades sur l’album de salsaEba say ajá. Le 17 avril 2014, Cheo Feliciano meurt à San Juan (Porto Rico) à la suite d’un accident de voiture.
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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