CHÉTOGNATHES
Biologie
Les Chétognathes se reproduisent par voie sexuée. Ils sont hermaphrodites protandriques ; on ne connaît l'accouplement que dans le genre Spadella ; chez les autres, il y a fécondation interne par la rencontre des ovocytes gagnant l'orifice de ponte temporaire, au niveau des papilles séminales, et des spermatozoïdes accumulés dans les réceptacles séminaux (intervention possible de « cellules accessoires »). On ne sait pas exactement comment se fait, chez le même individu, ou d'un individu à l'autre, le passage des spermatozoïdes des vésicules séminales aux réceptacles séminaux.
La ponte est libre dans le genre Sagitta ; les œufs (diamètre : de 0,1 à 0,2 mm) sont planctoniques ; chez Pterosagitta, ils sont en amas de 200 à 300 dans une gangue gélatineuse qui abrite les larves à l'éclosion. Le développement est rapide (4 jours environ) et direct, car l'animal, long de 1 mm à sa sortie de l'œuf, présente déjà l'aspect d'un Chétognathe. Cette « larve » est flottante, sauf chez Spadella où elle se fixe.
Généralement très voraces, les Chétognathes sont de grands prédateurs d'êtres planctoniques. Ils ne semblent pas choisir leurs proies (Copépodes, Amphipodes, larves de Décapodes et de poissons, jeunes Chétognathes), qui peuvent être volumineuses, bouche et tube digestif étant extensibles. Inversement, les Chétognathes servent eux-mêmes de nourriture à certains poissons ; mais leur teneur en eau assez élevée leur confère une valeur nutritive relativement faible. Ils s'intègrent ainsi dans les chaînes alimentaires du monde marin. On rattache à leur régime alimentaire très divers le fait qu'ils soient les hôtes transitoires ou définitifs de parasites variés.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Marie-Louise FURNESTIN : agrégée, docteur ès sciences, professeur à l'université d'Aix-Marseille-I
Classification
Média
Autres références
-
OCÉAN ET MERS (Vie marine) - Vie pélagique
- Écrit par Lucien LAUBIER et Jean-Marie PÉRÈS
- 7 202 mots
- 8 médias
L'embranchement des chétognathes, bien qu'il ne compte que quelques dizaines d'espèces, possède un ensemble de caractères originaux ; tout d'abord, à une ou deux exceptions près, il ne compte que des espèces planctoniques ; ensuite, ces vers aberrants, au corps transparent et aplati en forme de flèche,... -
PLANCTON
- Écrit par Stéphane GASPARINI
- 3 265 mots
- 9 médias
...parfois improbables. Le zooplancton représente la fraction animale du plancton. On y trouve la quasi-totalité des groupes connus. Certains, comme les Chaetognathes (invertébrés prédateurs, en forme de flèche, transparents et munis de puissantes mâchoires), n'existent que dans le plancton. D'autres n'existent...