CHIKUNGUNYA
Le virus chikungunya
Le CHIKV appartient à la famille des Togaviridae, un terme construit à partir de la toge romaine, toga, pour décrire l’aspect drapé de leur enveloppe. Son matériel génétique est constitué d’un ARN à un seul brin, thermosensible, long de 15 000 nucléotides environ. La multiplication du génome viral dans la cellule n’est pas rigoureusement exacte, une propriété fréquente des virus à ARN, ce qui se traduit par des mutations pouvant affecter les pouvoirs infectants et pathogènes du virus, mais aussi son passage d’une espèce d’Aedesà une autre. L’ARN viral du virion infectant est inclus dans une particule sphérique constituée de protéines virales ou nucléocapside, assemblées régulièrement et d’une taille avoisinant 70 nanomètres. Le virus se multiplie avec une grande facilité in vitro, mais également in vivo, dans les cellules de moustiques, ce qui explique le pouvoir infectant élevé des Aedescontaminés. Le moustique femelle s’infecte lors d’un repas de sang (nécessaire pour la ponte) sur un individu contaminé (l’homme surtout en phase épidémique, mais aussi singes chauves-souris et autres vertébrés). Le virus prolifère dans l’insecte. Il est injecté à l’homme ou à l’animal lors d’un repas de sang ultérieur, pendant la phase initiale de la piqûre qui comprend l’injection de « salive » de l’insecte ici contaminée, avant le repas de sang lui-même.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Gabriel GACHELIN : chercheur en histoire des sciences, université Paris VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur
Classification
Médias
Autres références
-
ARBOVIRUS
- Écrit par Claude HANNOUN et Jean-François SALUZZO
- 1 867 mots
- 1 média
Lechikungunya, qui a sévi en 2005-2006 dans l'île de la Réunion, entre dans le groupe des fièvres tropicales longtemps confondues avec la dengue. Cette maladie est due à un virus de la famille des Togaviridae, transmis par les moustiques du genre Aedes. Le virus est présent en Asie et en... -
CATASTROPHES
- Écrit par Yves GAUTIER
- 7 372 mots
- 3 médias
...1 500 décès qui surviennent quotidiennement sur le territoire français sont désormais passés au crible). Ainsi, l'I.N.V.S. avait signalé plusieurs cas de chikungunya à l'île de la Réunion dès mars 2005, avant l'explosion de l'épidémie : la surveillance ne permet pas d'empêcher la survenance d'une... -
ÉPIDÉMIES ET PANDÉMIES
- Écrit par Jacqueline BROSSOLLET , Georges DUBY , Encyclopædia Universalis , Gabriel GACHELIN et Jean-Louis MIÈGE
- 20 843 mots
- 15 médias
Le chikungunya. Le chikungunya est originaire d’Afrique de l’Est. Le virus est également transmis par des Aedes. L’homme n’est pas réservoir, mais l’homme infecté est contaminant pour le moustique qui peut ensuite transmettre le virus à d’autres hommes. La maladie se traduit par des douleurs articulaires... -
HYGIÈNE
- Écrit par Encyclopædia Universalis , Philippe HARTEMANN et Maurice MAISONNET
- 12 502 mots
- 10 médias
...insectes vecteurs et agents pathogènes s’adaptent très vite. La propagation en Europe de maladies qui n’étaient pas autochtones initialement – comme le chikungunya ou encore la dengue, véhiculés par le moustique tigre – montre que certaines évolutions peuvent se réaliser très vite, particulièrement en... - Afficher les 9 références