CHIMBOTE
L'agglomération de Chimbote, installée au fond d'une des rares baies bien protégées du littoral péruvien, à l'écart de l'oasis du Santa, n'était en 1940 qu'une médiocre bourgade de 4 000 âmes, à 420 kilomètres au nord de Lima. La décision d'y implanter la première aciérie péruvienne (qui fonctionne depuis 1958 en utilisant l'électricité fournie par le Santa et le fer du gisement de Marcona au sud de Lima) a enclenché le processus de l'urbanisation. Le relais a été pris dans les années 1960 avec le développement des activités liées à la pêche. En 1970, Chimbote était le premier port de pêche du Pérou. L'agglomération s'est étendue rapidement, limitée au nord par l'aciérie, à l'ouest par le cordon littoral où se sont installées les usines qui fabriquent de la farine de poisson. C'est surtout une ville de barriadas (bidonvilles) tantôt accrochées aux épandages sableux, tantôt installées dans des fonds marécageux. Chimbote comptait 300 000 habitants environ en 2005. Éprouvée par le tremblement de terre du 31 mai 1970, atteinte par la diminution des activités liées à la pêche, la ville stagne malgré sa reconstruction comme cité modèle dans les années 1970 et les travaux d'extension des aciéries. Quatre usines hydroélectriques implantées sur le Santa, dans le Cañon del Pato, fournissent l'énergie nécessaire aux aciéries. La ville est confrontée à d’importants problèmes environnementaux (pollution marine, notamment).
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Écrit par
- Olivier DOLLFUS : professeur à l'université de Paris-VII (géographie)
Classification
Média