- 1. Évolution générale
- 2. Préhistoire et archéologie
- 3. L'Âge du bronze
- 4. Orfèvrerie
- 5. Jade
- 6. Ivoire
- 7. Architecture
- 8. Jardins
- 9. Mobilier
- 10. Sculpture
- 11. Calligraphie et peinture
- 12. Estampes et gravures
- 13. Estampage
- 14. Céramique
- 15. Émaux
- 16. Arts populaires
- 17. Le connaisseur chinois
- 18. L'art contemporain
- 19. Bibliographie
CHINOISE CIVILISATION Les arts
Préhistoire et archéologie
En Chine, le développement de fouilles stratigraphiques, particulièrement intense depuis 1970, a permis de relier les unes aux autres des découvertes jusqu'alors ponctuelles, isolées ou lacunaires. Des systèmes culturels dominants, intégrés dans des paléo-environnements variés, ont ainsi pu être identifiés et replacés dans une dynamique évolutive.
Le Paléolithique
Le Paléolithique inférieur
Le développement culturel durant le Paléolithique inférieur est le résultat d'un long processus qui commença sur le territoire chinois il y a un million d'années et se termina voici 200 000 ans. Les plus anciens vestiges d'occupation humaine sont encore très mal connus ; ils dateraient de la fin du Pléistocène inférieur. Les premières traces d' Homo erectus, identifiées en Chine du Nord sur les sites de Xihoudu au Shanxi, de Lantian au Shaanxi, de Xiaochangliang et de Donggutou au Hebei, en Chine du Sud à Yuanmou au Yunnan, se rattachent également à cette période. Sur ces différents sites, l'outillage lithique, souvent atypique et multifonctionnel, est caractérisé par des industries sur éclats où dominent les grattoirs, les lourdes pointes triangulaires et les galets aménagés.
Le plus ancien gisement, mis au jour à Xihoudu et remontant à 1,8 million d'années, ne peut dans l'état actuel de nos connaissances être comparé à aucun autre vestige paléolithique chinois. Le site de Lantian, où fut identifié en 1963 l'Homo erectus lantianensis, est mieux connu. Son industrie lithique assez primitive, marquée par des grands éclats et des pointes, serait à l'origine de celle de Dingcun appartenant au Paléolithique moyen. Des vestiges fossiles de trente-huit espèces de mammifères y ont été reconnus, qui sont parmi les plus importants pour la paléo-zoologie chinoise. Les premiers vestiges d' hominidés (Homo erectus yuanmouensis) découverts en Chine du Sud seraient postérieurs (environ 1,6 à 1,7 million d'années).
Le Pléistocène moyen, qui constitue le principal horizon du Paléolithique inférieur chinois, est beaucoup mieux représenté, en particulier sur le gisement 1 de Zhoukoudian près de Pékin, où de nombreuses campagnes de fouilles furent menées depuis 1929. Ce gisement, par sa fréquentation humaine qui couvre une période d'environ 300 000 ans, par l'abondance de sa faune et de ses vestiges archéologiques (près de 200 000 outils en pierre), est l'un des plus importants de tout le Paléolithique chinois. L'outillage, plus diversifié que sur les sites antérieurs, comporte un fort pourcentage de petits outils, lointains précurseurs des industries proto-microlithiques du Paléolithique moyen. Parmi les nombreux autres sites rattachés à cette phase, Kehe et Nanhaiyu au Shanxi, Gongwangling au Shaanxi et le niveau inférieur de Jinniushan au Liaoning fournissent des données de base pour l'analyse des modes de relations interculturelles au Pléistocène : les pointes et galets aménagés assez grossiers de Kehe seraient issus de Lantian, alors que la technique de débitage employée à Jinniushan se rattacherait à l'industrie de Zhoukoudian 1 ; le matériel de Gongwangling, assez proche de celui de Kehe, serait une préfiguration du Paléolithique moyen de Dingcun. Les assemblages de Chine du Sud, peu influencés par la tradition de Zhoukoudian, sont caractérisés par de grands éclats, souvent plus retouchés qu'en Chine du Nord. Les plus importants proviennent de la grotte de Guanyin au Guizhou, et du site de Shilongtou au Hubei.
Le Paléolithique moyen
Les cultures de cette période associée à l'émergence de l'Homo sapiens neandertalensis à la fin du Pléistocène moyen et au début du Pléistocène supérieur, semblent s'être développées directement à partir d'une base paléolithique inférieure indigène, dont elles conservent[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Corinne DEBAINE-FRANCFORT : docteur-chercheur au C.N.R.S. (UMR 7041) , directeur de la Mission archéologique franco-chinoise au Xinjiang (Chine)
- Daisy LION-GOLDSCHMIDT : chargée de mission au Musée national des arts asiatiques-Guimet
- Michel NURIDSANY : critique d'art, écrivain, commissaire d'exposition
- Madeleine PAUL-DAVID : ancien maître de recherche au CNRS, professeure honoraire à l'École du Louvre, chargée de mission au Musée national des arts asiatiques-Guimet
- Michèle PIRAZZOLI-t'SERSTEVENS : directrice d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)
- Pierre RYCKMANS
:
reader , Department of Chinese, Australian National University - Alain THOTE : directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études, section des sciences historiques et philologiques, membre de l'Institut
Classification
Médias
Autres références
-
ASTRONOMIE
- Écrit par James LEQUEUX
- 11 339 mots
- 20 médias
Quant aux Chinois, ils pratiquent l’astronomie depuis l’Antiquité. Ils s’intéressent alors surtout aux événements temporaires survenant dans le ciel et qui leur paraissent comme autant de présages : éclipses, apparition d’étoiles nouvelles, de comètes, etc. Ils consignent soigneusement... -
CALENDRIERS
- Écrit par Jean-Paul PARISOT
- 9 907 mots
- 4 médias
Nos connaissances surl'astronomie et le calendrier chinois sont dues au travail monumental réalisé entre 1723 et 1759 par le jésuite français Antoine Gaubil. Pendant les trente-six années qu'il passe à Pékin, sa fonction de traducteur et d'interprète lui permet d'être en contact permanent avec la cour... -
CHINE - Hommes et dynamiques territoriales
- Écrit par Thierry SANJUAN
- 9 801 mots
- 5 médias
...comme l'extension d'un monde chinois qui trouve son foyer originel dans le bassin moyen du fleuve Jaune dès le IIe millénaire avant J.-C. Plus largement, la Chine se veut le foyer de civilisation de l'Asie orientale dans la mesure où elle était elle-même l'ensemble du monde, « tout ce qui était sous le... -
CHINE : L'ÉNIGME DE L'HOMME DE BRONZE (exposition)
- Écrit par Viviane REGNOT
- 934 mots
L'expositionChine : l'énigme de l'homme de bronze. Archéologie du Sichuan (XIIe-IIIe s. av. J.-C.), un des sommets de l'année de la Chine en France, eut lieu du 14 octobre 2003 au 28 janvier 2004 à la salle Saint-Jean de l'Hôtel de Ville de Paris. Elle avait pour commissaires...
- Afficher les 10 références