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CHLORITOÏDES

Le nom des chloritoïdes provient de leur ressemblance avec les micas de la famille des chlorites, dont ils possèdent la couleur verte et les possibilités de clivages en fines lamelles. Les chloritoïdes sont des subnésosilicates : en plus des tétraèdres [SiO4]4—, indépendants et isolés, la trame cristalline montre des ions oxygènes non liés au silicium et qui, dans le cas présent, forment des couches du type brucite et corindon. Considéré parfois comme un phyllosilicate, il est alors placé dans le groupe des « micas durs ». La symétrie est du type monoclinique ou triclinique. D'un point de vue chimique, la formule générale peut s'écrire : [SiO4]2(Fe,Mg)2Al4O2(OH)4.

La sismondine est une variété très magnésienne, tandis que la chloritoïde (ou ottrélite) est enrichie en manganèse. De couleur jaune verdâtre à vert noirâtre, d'éclat vitreux, les chloritoïdes sont des minéraux tendres, se présentant souvent sous la forme de fines rosettes ou en masses compactes lamelleuses et écailleuses. Les beaux cristaux, d'apparence hexagonale, sont rares.

Les chloritoïdes se trouvent, mais rarement, comme altérations des roches volcaniques. Ce sont des minéraux caractéristiques du métamorphisme de contact mais surtout du métamorphisme régional. Dans ce dernier cas, ils sont symptomatiques des zones supérieures, mais ils prennent aussi facilement naissance dans des zones soumises à de fortes tensions, en association avec le grenat almandin (île de Groix, Morbihan). Par contre, la cristallisation de l'ottrélite semble facilitée par des conditions hydrothermales.

La saphirine, monoclinique, de formule [SiO4](Mg,Fe)2Al4O6 et la datolite, monoclinique, de formule [SiO4]BCa(OH) sont parfois rapprochées du groupe des chloritoïdes.

— Michel GIBERT

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