PANDER CHRISTIAN HEINRICH (1794-1865)
Les travaux paléontologiques et la théorie de l’évolution
Après 1817, Pander ne s’occupa pratiquement plus d’embryologie et se tourna vers l’anatomie comparée et la paléontologie. Il entreprit un voyage à travers l’Europe, en compagnie de d’Alton, et visita les principaux muséums d’histoire naturelle. Il en résulta un ouvrage monumental, l’Ostéologie comparée (1821-1831, 14 vol.), superbement illustré et dans lequel, outre une description précise des espèces étudiées et une comparaison entre formes actuelles et fossiles, étaient proposées des conceptions transformistes assez similaires à celles que Lamarck avait énoncées dès le début des années 1800.
De retour en Russie en 1819, Pander participa en tant que naturaliste à une mission de caractère diplomatique et militaire se rendant à Boukhara (en Ouzbékistan aujourd’hui). Il explora ainsi l’Asie centrale entre 1820 et 1821. Dès 1820, il avait été élu à l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg. Il s’occupa du musée de zoologie de cette ville et participa à plusieurs autres expéditions sur le territoire russe, dont une en Crimée. Au cours de ces voyages, il s’intéressa particulièrement aux fossiles des terrains primaires et publia plusieurs ouvrages importants sur ce sujet. Des raisons obscures lui firent quitter l’Académie en 1827, et il se consacra alors à sa propriété familiale près de Riga, tout en poursuivant ses travaux paléontologiques.
Il revint à Saint-Pétersbourg en 1844, en tant que fonctionnaire à l’Institut des mines, et publia entre 1856 et 1860 quatre nouvelles monographies sur les poissons fossiles, qui firent date dans l’histoire de la paléontologie des vertébrés. En particulier, il y décrivit les conodontes, des structures fossiles minuscules, qu’il interpréta comme des dents de vertébrés primitifs.
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Écrit par
- Stéphane SCHMITT : directeur de recherche au CNRS
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Média