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RIZZO CHRISTIAN (1965- )

L’invention d’une danse plasticienne

En 2004, Christian Rizzo présente autant vouloir le bleu du ciel et m’en aller sur un âne, un soloqu’il crée en collaboration avec Caty Olive (pour les lumières) et Gerome Nox (pour la musique), ses complices depuis la fondation de sa compagnie. Il est également sollicité par le Ballet de l’Opéra de Lyon où il crée ni fleurs, ni ford mustang.

Il assure la scénographie de l’exposition pour Le Cas du sac(octobre 2004-février 2005) au musée de la Mode et du Textile à Paris, conçue et réalisée avec la maison Hermès et qui propose un tour d’horizon inédit de cet objet. Il fait également sa première apparition au festival d’Avignon avec soit le puits était profond, soit ils tombaient très lentement, car ils eurent le temps de regarder tout autour(2005).

En 2007, sa création b.c, janvier 1545, fontainebleau est très remarquée. Parallèlement il met en scène, avec le designer David Dubois, une exposition fêtant les vingt ans de la maison Christian Lacroixà la Villa Noailles à Hyères, dans le cadre du 22e festival international de mode et de photographie.

De 2007 à 2012, Christian Rizzo est artiste en résidence à lʼOpéra de Lille. Il y crée mon amour et comment dire « ici » ? en 2008, loubli, toucher du bois en 2010, puis le Bénéfice du doute en 2012. En 2009, il réalise une nouvelle pièce pour le Ballet de l’Opéra de Lyon, ni cap, ni grand canyon. Parallèlement, il conçoit l’exposition Le sort probable de l’homme qui avait avalé le fantôme, à la Conciergerie à Paris avec l’idée d’offrir un contrepoint à l’ensemble des propositions regroupées au cœur du Centre Georges-Pompidou dans le cadre du nouveau festival Le Corps en représentation.

En 2010, il met en scène, au Capitole de Toulouse, deux œuvres d’Arnold Schönberg, Erwartung et Pierrot lunaire, et La Voix humaine de Francis Poulenc. Il y montera également Tannhäuser de Richard Wagner en juin 2012.

Au Japon, il conçoit lʼexposition as me as a dog as…, une série de photographies présentée dans le cadre de la Yokohama France Vidéo. Il est également artiste associé à deSingel, campus international des Arts à Anvers (Belgique), et artiste-professeur invité au Fresnoy (studio national des arts contemporains de Tourcoing).

Il anime en 2012 des ateliers avec l’Oiseau-Mouche, une compagnie installée à Roubaix et réunissant des comédiens en situation de handicap mental, ce qui débouchera sur une création l’année suivante, de quoi tenir jusqu’à l’ombre.

Créé lors du festival d’Avignon 2013, d’après une histoire vraie est un immense succès et reçoit en 2013 le prix de la chorégraphie SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques). Christian Rizzo et Caty Olive présentent en 2014 ou pas, une installation vivante spécialement imaginée pour le Ballet national de Marseille. Rizzo développe ensuite une collaboration avec Iuan-Hau Chiang, artiste taïwanais travaillant sur l’image de synthèse et rencontré lors d’une première résidence au Taipei Artist Village en 2006, qui donnera lieu à la création d’ad noctum, en 2015. Cette même année, il devient directeur du Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon et crée le syndrome ian lors du festival de Montpellier Danse 2016.

L’écriture chorégraphique de Christian Rizzo et ses compositions visuelles ont su imposer l’individualité d’un style qui se situe au-delà du cénacle de la danse contemporaine. À travers ses pièces, on voit se dessiner un point de vue sur nos mythologies actuelles.

— Agnès IZRINE

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Écrit par

  • : écrivaine, journaliste dans le domaine de la danse

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