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ESCHENBACH CHRISTOPH (1940- )

La direction d’orchestre

Christoph Eschenbach - crédits : The Washington Post/ Getty

Christoph Eschenbach

Les succès glanés par le pianiste ne l’empêchent pas de mener, dès 1972, une intense activité de chef invité. Les plus grands orchestres américains et européens se disputent une direction à la fois analytique et passionnée. De 1979 à 1983, il assume, à Ludwigshafen, les fonctions de directeur général de la musique de l’Orchestre philharmonique de Rhénanie-Palatinat. Il est nommé premier chef invité puis chef permanent de l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich (1981-1986). En 1981, il est appelé comme premier chef invité par l’Orchestre philharmonique de Londres. Christoph Eschenbach dirige ensuite de nombreuses formations réputées : l’Orchestre symphonique de Houston (1988-1999), l’Orchestre du Norddeutsche Rundfunk (NDR) de Hambourg (1998-2004), l’Orchestre de Paris (2000-2010), l’Orchestre de Philadelphie (2003-2008). Depuis 2010, il est à la tête du National Symphony Orchestra de Washington. En 2015, à l’issue d’une collaboration de plus de cinquante ans, il reçoit le titre de chef honoraire de l’Orchestre symphonique de Bamberg. Parallèlement, il anime aux États-Unis le festival organisé à Ravina, résidence d’été de l’Orchestre symphonique de Chicago (1994-2003), en Allemagne le festival du Schleswig-Holstein (depuis 1998) et au Japon le festival du Pacifique de Sapporo (depuis 2000).

Sans pour autant négliger les esthétiques classique et romantique – il réalise un bel enregistrement des symphonies de Schumann et de Brahms –, Christoph Eschenbach montre une nette prédilection pour les œuvres du xxe siècle, qu’il s’agisse de Roussel, Mahler, Hindemith, Chostakovitch, Martinů, Messiaen, Zemlinsky, Schönberg, Berg, Webern ou Schnittke. Ardent défenseur de la musique de son temps, il suscite de nombreuses commandes et crée des œuvres de Luciano Berio (Stanze pour baryton, trois chœurs d’hommes et orchestre, 2004), Boris Blacher (Prélude et Konzertarie, 1985), Marc-André Dalbavie (Color, 2002, et Ciaccona, 2003), Pascal Dusapin (A Quia, concerto pour piano, 2002), Rolf Liebermann (Ferdinand, 1984), Matthias Pintscher (Sur « Départ », 2000), Aribert Reimann (NinePieces for Orchestra, 1994 ; SpiralatHalom, 2003 ; Zeit-Inseln, 2004), Wolfgang Rihm (Unbekannt, 1986 ; Ritualtänze, 1988 ; Mein Tod, 1989 ; Spiegel undFluss, 2000), ainsi que de nombreuses pages écrites par Werner Egk, Daniel Kellogg, Gerald Levinson, Peter Lieberson, Martin Matalon, Krzysztof Penderecki, Augusta Read Thomas, Christopher Rouse, Peter Ruzicka, Kaija Saariaho ou Mark-Anthony Turnage. Une très riche palette musicale, reflétée par une abondante discographie, qui témoigne tout à la fois de la diversité de ses horizons artistiques et de son goût de l’aventure.

— Pierre BRETON

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Christoph Eschenbach - crédits : The Washington Post/ Getty

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  • PHILADELPHIE ORCHESTRE DE

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