CHUTE DU MUR DE BERLIN
Produit de la guerre froide et symbole du partage du monde en deux blocs depuis sa construction en août 1961, le Mur de Berlin cesse d'être une frontière étanche entre les parties Est et Ouest de la ville au soir du 9 novembre 1989. La chute du Mur intervient au terme de gigantesques manifestations populaires, durant lesquelles des millions de citoyens est-allemands ont protesté contre l'immobilisme du régime communiste et réclamé le droit de passer librement à l'Ouest. Célébrées dans la liesse, les retrouvailles entre Berlinois de l'Est et de l'Ouest procèdent du vent de démocratisation que Mikhaïl Gorbatchev fait souffler sur le bloc de l'Est depuis 1985, et notamment de l'invitation à de profondes réformes lancée le 7 octobre 1989 à l'occasion du quarantième anniversaire de naissance de la R.D.A.. Au-delà de la portée symbolique de l'événement, la destruction du Mur ouvre la voie à la réunification de l'Allemagne et, à terme, à l'effondrement du bloc communiste : après la signature en mai 1990 d'un premier traité prévoyant une union économique et monétaire entre la R.F.A. et la R.D.A., la réunion des deux Allemagnes est officialisée le 3 octobre de la même année. Débarrassée du « mur de la honte », la ville de Berlin redevient la capitale de l'Allemagne unie.
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Écrit par
- Olivier COMPAGNON : professeur d'histoire contemporaine, université Sorbonne nouvelle, Institut des hautes études de l'Amérique latine
Classification
Médias