CIMENT
Normalisation
L'Association française de normalisation ( Afnor) a homologué de nombreuses normes concernant les ciments français. Elle a procédé à un classement des ciments, d'une part, par classe de résistance, d'autre part, par type de ciment (norme NF P 15-301).
Les classes de résistances sont fondées sur la résistance à la compression d'éprouvettes de mortier de ciment, conservées et essayées selon un processus d'essai défini. Trois classes principales sont fixées, désignées par leur résistance moyenne à 28 jours : 35, 45 et 55 mégapascals, plus une classe de haute performance H. P. Sauf la classe H. P., qui ne comporte que le seuil minimal de 55 mégapascals, les classes de résistance sont caractérisées par leurs limites inférieure et supérieure, de ± 10 MPa par rapport à la valeur nominale moyenne.
Ainsi, la classe de résistance 45 correspond à des résistances comprise entre 35 et 55 mégapascals. Les sous-classes 45 R, 55 R et H.P.R. sont des ciments à durcissement rapide. Les caractères garantis les plus importants sont les valeurs minimales de résistances mécaniques à 28 jours et à 2 ou 7 jours (selon les classes).
Les ciments des classes 55 et H.P. sont surtout utilisés lorsque des résistances mécaniques élevées sont exigées. Les ciments 45 R, 55 R et H.P.R., sont employés lorsque des résistances initiales élevées sont nécessaires.
Les principaux types de ciment (dans la classe 45) sont : le ciment Portlant pur (C.P.A.) ; le ciment Portland composé (C.P.J.), contenant au moins 65 p. 100 de clinker, le reste étant du laitier, des cendres, de la pouzzolane ou du « filler » (le filler est constitué d'éléments naturels fins – inférieurs à 80 micromètres – pouvant être inertes ou actifs, comme certains calcaires), seuls ou mélangés ; le ciment de hauts fourneaux (C.H.F.), contenant entre 60 et 75 p. 100 de laitier ; le ciment au laitier et aux cendres, qui contient de 25 à 60 p. 100 de clinker (C.L.C.) ; le ciment de laitier au clinker (C.L.K.), contenant au moins 80 p. 100 de laitier. Le C.L.K. est un ciment plus rustique que les autres, employé surtout pour les bétons de fondation ou faiblement sollicités. Il résiste très bien à l'action des eaux sulfatées.
D'autres types encore sont le ciment de laitier à la chaux (C.L.X.), le ciment à maçonner (C.M.), le ciment naturel (C.N.), le ciment sursulfaté (C.S.S.), les chaux hydrauliques naturelle (X.H.N.) et artificielle (X.H.A.), le ciment pouzzolanique, le ciment au laitier et à la pouzzolane, le ciment prompt (à prise très rapide).
Un projet de norme européenne est l'objet de travaux du Comité européen de normalisation (C.E.N.). Ce projet comprend trois parties :
– types de ciments par composition ;
– spécifications ;
– vérification de la conformité aux normes.
L'esprit des normes européennes est axé sur l'obtention de performances plus que sur la composition, qui ne diffère pas sensiblement de ce qui existe dans la norme Afnor. En ce qui concerne les résistances, le projet prévoit deux classes correspondant sensiblement aux classes 45 et 55 de la norme française, avec une sous-classe R garantissant des résistances à 2 jours : 10 et 20 mégapascals respectivement. Ces normes sont complétées par les spécifications physiques – temps de prise, expansion – et chimiques peu différentes de celles de la norme française.
Il faut enfin préciser que les normes étrangères les plus utilisées actuellement sont les normes américaines A.S.T.M., les normes allemandes D.I.N., et les normes anglaises B.S.A.
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Écrit par
- Bernard DARBOIS : Ingénieur ETP Diplômé du Centre des Hautes Etudes de la Construction. Directeur de la Promotion et du développement (Syndicat National des Fabricants de Ciments et de Chaux).
- Walter ROTHLAUF : chef du centre de documentation du Centre d'études et de recherches de l'industrie des liants hydrauligues (C.E.R.I.L.H.), Paris
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