- 1. Projection lumineuse et synthèse du mouvement
- 2. Principe de la caméra
- 3. Principe de la projection
- 4. Films (types et formats)
- 5. Trucages, effets spéciaux
- 6. Studios, éclairage, prises de vues
- 7. Choix du format de film à la prise de vues et du type de caméra
- 8. Techniques du cinéma sonore
- 9. Techniques du cinéma en couleurs
- 10. Les images numériques
- 11. La projection électronique
- 12. Les procédés de cinéma-spectacle des parcs d'attractions
- 13. Bibliographie
CINÉMA (Aspects généraux) Les techniques du cinéma
La projection électronique
Même s'il faut du temps, il est de plus en plus envisagé, au cours de la première décennie du xxie siècle, de remplacer la projection cinématographique, ayant le film comme support des images, par la projection d'images électroniques numériques et de haute définition.
Depuis les années 1950, on sait projeter les images de télévision (ou vidéo), mais la qualité de l'image est limitée à la définition de la norme T.V., laquelle est actuellement de 625 lignes. De plus, le signal est non pas numérique mais analogique.
La vidéo-projection
Le procédé le plus ancien, l'Eidophore, permet la projection d'images de télévision en utilisant la réflexion d'un puissant flux lumineux modulé par les déformations d'une couche visqueuse provoquées par le bombardement d'un faisceau électronique. Pour la projection d'images en couleurs, on utilise l'association de trois tubes Eidophore respectivement filtrés en bleu, vert et rouge.
Un deuxième procédé est fondé sur des tubes cathodiques dont la luminosité est surmultipliée. Ainsi, l'image lumineuse formée sur ces tubes est projetée au travers d'un objectif, sur un écran de bonne taille. Trois tubes monochromes, filtrés selon les trois couleurs primaires, et trois objectifs sont nécessaires pour obtenir la projection d'une image en couleurs.
Deux autres systèmes ont été développés à la fin des années 1990. Ils présentent l'avantage de ne nécessiter qu'un seul objectif, ce qui évite les fastidieux réglages de convergence des trois images qu'imposent les procédés plus anciens. De plus, la luminosité de l'image projetée est bien supérieure.
Le premier d'entre eux, le projecteur à LCD (liquid cristal display), utilise des matrices de cristaux liquides dont les milliers de pixels qui constituent la surface présentent la particularité d'être plus ou moins transparents en fonction des variations de niveaux électriques du signal vidéo analogique de l'image. Ces pixels modulent la lumière d'une puissante source de type lampe halogène ou arc xénon. Malheureusement, ce procédé ne donne pas toujours entière satisfaction en termes de contraste de l'image, car les points ne sont jamais totalement opaques et, par conséquent, les zones noires de l'image ne sont pas complètement sombres sur l'écran.
Le second système, palliant ce problème, est le premier procédé permettant la modulation directe de la lumière par un signal numérique.
Traitement numérique de la lumière
Ce procédé, encore appelé DLP (digital light processing), utilise les matrices de micro-miroirs, ou DMD (digital micromirror device), qui ont été mises au point par la société Texas Instruments. Il permet de projeter une image à partir d'un signal numérique sans le convertir en analogique, évitant ainsi des altérations de l'image. C'est donc le dernier maillon de la chaîne du futur « tout numérique ».
Principe de fonctionnement du DMD
Chaque pixel de l'image correspond à un micro-miroir carré en aluminium de 16 micromètres de côté, fixé sur un axe charnière lui permettant de s'incliner de — 100 à + 100. Chaque micro-miroir est placé au-dessus d'une puce de silicium de type SRAM (static random access memory). Ce composant commande l'inclinaison du miroir par des forces électrostatiques en fonction des informations numériques qui lui auront été transmises et qu'il aura mémorisées. Ces forces inclinent le micro-miroir dans un sens ou dans l'autre, jusqu'à ce qu'il soit stoppé dans un angle précis (+ 100 ou — 100) par la butée de son bord contre le substrat. Par ce système, le micro-miroir est capable de basculer plus de 1 000 fois par seconde.
Lorsque l'appareil fonctionne, la matrice de micro-miroirs reçoit le flux lumineux provenant[...]
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Écrit par
- Michel BAPTISTE : directeur technique à la Commission supérieure technique du cinéma
- Pierre BRARD : cinéaste diplômé d'État (E.N.P.C.), lycée Louis-Lumière, directeur de la photographie et conseiller technique pour le cinéma, lauréat de la Société d'encouragement pour la recherche et l'invention, expert judiciaire
- Jean COLLET : docteur ès lettres, professeur à l'université de Paris-V-René-Descartes, critique de cinéma
- Michel FAVREAU : ingénieur diplômé de l'École supérieure d'électricité, ingénieur en chef du département télévision de la société Thomson-C.S.F.
- Tony GAUTHIER : opérateur prises de vues, enseignant à l'École nationale supérieure Louis-Lumière professeur à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne homme de lettres
Classification
Médias
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